Tout comme l’assuré, l’assureur a le droit de résilier un contrat d’assurance auto dans certains cas précis, fixés par le Code des assurances. Pour éviter de vous retrouver dans une situation désagréable, sans assurance obligatoire, faisons le point sur les différents motifs qui pourraient pousser votre assureur à vous résilier.
La résiliation d’un contrat par l’assureur
Etre un conducteur résilié par son assurance est une situation très embarrassante : difficulté à trouver un nouveau contrat, tarifs exorbitants, relevé d’information auto marqué à vie… Pour ne pas avoir à trouver un nouvel assureur spécialisé dans les profils « à risques » ou faire jouer le Bureau Central de Tarification (BCT) en dernier recours, mieux vaut s’informer sur les conditions de résiliation et s’y tenir strictement. Voici une liste non-exhaustive des actions qui peuvent impliquer une rupture de contrat de la part de l’assureur.
Le motif de non-paiement des cotisations
Si vous ne payez pas votre cotisation dans les 10 jours qui suivent son échéance, votre assureur vous enverra une lettre recommandée de mise en demeure. Vous aurez alors 30 jours pour payer ce que vous lui devez.
Si vous réglez la note : la compagnie passera l’éponge (mais ne vous couvrira pas sur la période non payée). Par contre, si vous laissez à nouveau passer ce délai, votre contrat fera d’abord l’objet d’une suspension de garantie, puis l’assureur vous résiliera définitivement au bout de 10 jours. Et attention : les cotisations non payées resteront à votre charge !
Le motif d’aggravation du risque
Le « risque » est un calcul de probabilité de sinistre effectué par les assureurs pour déterminer le coût d’un assuré. Vous devez impérativement déclarer tout événement qui peut modifier ce risque à votre assureur dans les 15 jours par lettre recommandée (état de santé, profession dangereuse, alcoolisme…).
Une fois que l’assureur aura pris connaissance de la nouvelle donne, il peut choisir de retirer ses cartes du jeu en invoquant un « risque aggravé« . Le contrat s’arrêtera alors 10 jours plus tard.
Le motif des sinistres récurrents
Votre assureur a le droit de résilier votre contrat après un sinistre dans certaines conditions particulières. Si vous êtes reconnu en état d’ivresse ou sous l’emprise de stupéfiants au volant ; ou encore si vous commettez une infraction au Code de la route entraînant une décision de suspension ou d’annulation du permis de conduire, vous recevrez une lettre de notification de résiliation. Le contrat prendra alors fin alors fin un mois après cette date.
Le motif des déclarations frauduleuses
Essayer de cacher la vérité à son assureur est une mauvaise idée… en cas d’oubli ou de déclaration frauduleuse, un assureur peut choisir de rompre le contrat. Après l’envoi d’une lettre recommandée, le contrat s’arrêtera au bout de 10 jours.
Si votre assureur vous pense de bonne foi, il vous remboursera le prorata de votre cotisation annuelle. En revanche, s’il vous soupçonne d’avoir tenté de le duper volontairement : il pourra aller jusqu’à annuler purement et simplement la validité du contrat, ce qui signifie vous obliger à rembourser toutes les indemnisations dont vous aurez bénéficié depuis la signature !
Le motif du changement de situation
Il existe encore de nombreux autres cas de figure qui peuvent conduire à une résiliation du contrat par l’assureur, parmi lesquels les changements de situation (déménagement, décès de l’assuré, vente ou perte du véhicule, mariage, retraite…). Tous ces facteurs sont primordiaux dans le calcul du risque et peuvent pousser un assureur à vous résilier, s’il juge que le jeu n’en vaut plus la chandelle.