La catastrophe technologique est un risque encadré par la loi et souvent inclus dans l’assurance habitation.
L’indemnisation est déclenchée uniquement si un arrêté ministériel reconnaît l’événement et si les conditions sont remplies.
Certaines exclusions existent, et il est important de vérifier votre contrat pour être bien protégé.

Qu’est-ce qu’une catastrophe technologique ?
Une catastrophe technologique est un accident grave provoqué par une activité industrielle ou le transport de matières dangereuses. Elle peut résulter d’une explosion, d’un incendie, d’un dégagement de substances toxiques ou radioactives.
Un dispositif a été instauré après l’explosion de l’usine AZF à Toulouse en 2001, qui a marqué les esprits par son ampleur et ses conséquences humaines et matérielles. La loi Bachelot de 2003 a fixé un cadre légal pour mieux protéger les habitants touchés par ce type de sinistre.
La garantie catastrophe technologique figure aujourd’hui dans la majorité des contrats d’assurance multirisque habitation, mais son activation répond à des conditions strictes.
Quels sont les événements classifiés comme catastrophe technologique ?
Pour qu’un accident soit reconnu comme catastrophe technologique, il doit impliquer :
- Une installation classée Seveso ou un site industriel présentant des risques particuliers ;
- Le transport, le stockage ou la manipulation de substances dangereuses (gaz, produits chimiques, matières radioactives).
Les dégâts peuvent toucher directement votre logement, vos biens mobiliers et parfois les infrastructures environnantes. Cependant, ce n’est pas l’ampleur perçue de l’accident qui compte, mais bien la reconnaissance officielle par les autorités.
Les catastrophes technologiques n’incluent pas les catastrophes nucléaires.
Comment est-on indemnisé par son assurance habitation lors d’une catastrophe technologique ?
L’activation de cette garantie d’assurance habitation passe obligatoirement par un arrêté ministériel publié au Journal officiel.
Puis, deux conditions majeures doivent être réunies :
- L’accident doit avoir causé des dommages matériels à au moins 500 logements ;
- L’événement doit être lié à une activité industrielle ou au transport de matières dangereuses.
Sans cette reconnaissance officielle, l’assureur n’est pas tenu d’appliquer la garantie.
Quels sont les biens indemnisés en cas de catastrophe technologique ?
La garantie catastrophe technologique couvre :
- Les dommages aux bâtiments (maison, appartement) et à leurs éléments indissociables ;
- Les biens mobiliers à l’intérieur du logement ;
- Les frais de relogement temporaire, lorsque le logement devient inhabitable.
L’assureur doit vous indemniser 3 mois à partir de la date de déclaration au Journal Officiel, ou de la date de remise de l’état estimatif des biens endommagés.
L’indemnisation des biens immobiliers
En cas de catastrophe technologique, votre assureur doit prendre en charge l’intégralité des dommages subis par vos biens immobiliers couverts par le contrat. Si votre logement est trop endommagé pour être réparé, l’indemnité doit vous permettre d’acheter un bien équivalent dans un secteur similaire. L’indemnisation ne comporte aucun plafond et aucune franchise d’assurance habitation.
L’indemnisation inclut également le remboursement des frais liés à la remise en état du logement : démolition des parties dangereuses, enlèvement des débris, pompage des eaux, désinfection, décontamination et nettoyage. Si une reconstruction est nécessaire, les honoraires d’architecte et la cotisation à l’assurance dommages-ouvrage sont également pris en charge.
L’indemnisation des biens mobiliers
Pour vos biens mobiliers (meubles, électroménager, vêtements, etc.), l’assureur indemnise sans appliquer de franchise ni de vétusté. L’indemnisation peut prendre la forme d’une réparation ou d’un remplacement à neuf.
Attention, le montant versé ne pourra pas dépasser les valeurs déclarées ou les capitaux assurés figurant à votre contrat. Exemple : au moment de la déclaration, vos biens mobiliers valaient 20 000 € mais vous n’aviez déclaré que 12 000 €. Vous percevrez 12 000 € d’indemnisation maximum.
À savoir
Les biens à usage professionnel présents à votre domicile (ordinateur portable fourni par l’employeur, outils de travail, téléphone pro, etc.) ne sont pas couverts par la garantie légale catastrophe technologique.
Ce qui n’est pas pris en charge par la garantie catastrophe technologique
Même si elle est protectrice, la garantie catastrophe technologique ne couvre pas tout. Les dépendances (garage, abri de jardin), le mobilier d’extérieur (salon de jardin, piscine hors-sol), ainsi que certains biens précieux (bijoux, œuvres d’art) peuvent être exclus.
Quelles sont les démarches en cas de catastrophe technologique ?
En cas de catastrophe technologique reconnue, vous disposez de 5 jours pour déclarer ce sinistre à votre assurance habitation. Pour être certain d’avoir une trace écrite, privilégiez l’envoi d’une lettre recommandée avec accusé de réception, ou utilisez votre espace client en ligne si votre contrat le permet.
Pour obtenir une indemnisation rapide, vous devez fournir tous les éléments nécessaires pour l’étude de votre dossier :
- Coordonnées et numéro de contrat ;
- Date et description du sinistre ;
- État des lieux des dommages (matériels et corporels) et photos ;
- Estimation des dégâts matériels.
Votre assureur missionnera ensuite un expert d’assurance habitation pour évaluer les dégâts et chiffrer l’indemnisation.
Le passage d’un expert n’est pas obligatoire lors d’une catastrophe technologique.
Que faire si vous n’êtes pas assuré ?
Si vous n’avez pas d’assurance habitation, ou si votre contrat ne couvre pas ce risque, vous pouvez vous tourner vers le Fonds de garantie des assurances obligatoires de dommages (FGAO).
Ce dispositif public peut indemniser les victimes sous certaines conditions. Toutefois, la procédure est plus longue et exige des justificatifs précis. Les récentes évolutions visent à simplifier ces démarches, mais elles restent moins rapides qu’une indemnisation via un contrat d’assurance multirisque habitation.
Comment prévenir et bien choisir son assurance habitation contre les catastrophes technologiques ?
Vérifiez les garanties
La garantie catastrophe technologique n’est pas systématiquement incluse dans tous les contrats d’assurance habitation. Par exemple, pour les assurances habitation locataire ne couvrant que les risques locatifs, il est rare que cette garantie soit comprise.
En revanche, pour les contrats plus protecteurs, comme les assurances multirisques habitation, vous trouverez généralement cette garantie.
Contrôlez le PPRT
Le Plan de prévention des risques technologiques (PPRT) est un document officiel qui identifie les zones exposées à des risques industriels majeurs, par exemple à proximité d’une usine classée Seveso. Il précise le niveau de risque et peut recommander des mesures de protection pour les habitants.
Vous pouvez consulter le PPRT gratuitement sur le site internet de votre préfecture ou de votre mairie, ainsi qu’au service urbanisme de la commune. Certaines informations peuvent aussi figurer dans l’état des risques fourni lors d’une vente immobilière ou d’une mise en location, que vous soyez locataire ou propriétaire.
Par exemple, si vous signez un bail, le propriétaire est tenu de vous remettre un dossier complet d’état des risques, incluant le risque de catastrophe technologique si le logement est situé dans une zone couverte par un PPRT.
En consultant ces documents, vous saurez si votre logement est concerné et pourrez vérifier que votre assurance habitation inclut bien la garantie catastrophe technologique adaptée à votre situation.
Comparez les offres
Cette garantie n’apparait pas dans votre contrat ? Vous pouvez comparer les devis d’assurance habitation pour trouver une offre adaptée à votre situation. En effet, les besoins et les risques varient beaucoup selon l’emplacement de votre logement et la nature des biens que vous souhaitez assurer.
LeLynx.fr vous offre un accès simple et rapide à un large éventail de devis d’assureurs fiables, ce qui vous permet de comparer les garanties proposées, les plafonds d’indemnisation, ainsi que les tarifs. Cette démarche vous aide à éviter de payer pour des garanties inutiles, ou au contraire à ne pas être sous-assuré face à un sinistre majeur.
Foire aux questions (FAQ)
Quelles sont les catastrophes technologiques ?
Les catastrophes technologiques regroupent les accidents graves liés à des installations industrielles, comme les explosions, incendies, fuites toxiques ou pollutions chimiques. Ces événements peuvent causer des dégâts importants aux habitations et à l’environnement, notamment autour des sites Seveso ou des centrales industrielles.
La garantie catastrophe technologique est-elle obligatoire ?
Non, la garantie catastrophe technologique n’est pas systématiquement obligatoire dans un contrat d’assurance habitation. Cependant, elle est fortement recommandée, surtout si vous habitez près d’une zone industrielle à risque. Certaines assurances intègrent cette garantie automatiquement, tandis que d’autres la proposent en option.
Que faire si vous n’êtes pas couvert contre le risque de catastrophe technologique ?
Si votre contrat ne couvre pas ce risque, il est important de contacter rapidement votre assureur pour demander un conseil. Vous serez probablement redirigé vers le FGAO, le Fonds de garanties des assurances obligatoires. Ne pas être couvert peut vous exposer à des pertes financières importantes en cas de sinistre lié à une catastrophe technologique. Vous pouvez comparer les offres d’assurance habitation sur LeLynx.fr pour trouver rapidement un contrat incluant cette garantie.