✓ Sur un parking, le conducteur en mouvement est souvent responsable.
✓ Il faut remplir un constat amiable et prévenir son assurance.
✓ L’indemnisation dépend de votre contrat et de l’identification du tiers.
Qui est responsable en cas d’accident dans un parking ?
Les parkings, qu’ils soient publics ou privés, sont considérés comme des espaces ouverts à la circulation. Par conséquent, les règles du Code de la route s’y appliquent, notamment en matière de priorité, de vitesse et de stationnement.
Cependant, déterminer la responsabilité en cas d’accident sur un parking n’est pas toujours évident : tout dépend des circonstances et des véhicules impliqués.
L’accident entre une voiture en mouvement et une voiture en stationnement
C’est le scénario le plus fréquent : un conducteur percute une voiture à l’arrêt, souvent lors d’une manœuvre de sortie ou de recherche de place.
Dans ce cas, le conducteur en mouvement est présumé responsable à 100 %, car il n’a pas maîtrisé sa trajectoire.
Par exemple, vous heurtez une voiture garée en reculant de votre emplacement : même si le stationnement du véhicule gênait légèrement la circulation, votre responsabilité reste engagée, sauf s’il était manifestement mal garé (sortie masquée, dépassement des lignes, etc.).
L’accident entre deux voitures en mouvement
Lorsqu’un accrochage sur un parking implique deux véhicules en mouvement, la responsabilité dépend de la situation :
- Collision frontale ou latérale : la priorité à droite s’applique, comme sur la route ;
- Sortie de place ou marche arrière : si les deux conducteurs reculent simultanément, la responsabilité est souvent partagée par à 50/50 ;
- Virage serré ou vitesse excessive : le conducteur imprudent peut être jugé responsable intégralement.
Dans tous les cas, il est important de réaliser un constat amiable clair et détaillé, avec un croquis précis du parking.
Voiture stationnée mal garée ou gênante
Si le véhicule stationné empiète sur la voie ou gêne la visibilité, sa responsabilité peut être partiellement engagée. Par exemple, un véhicule garé en double file ou sur un passage piéton peut être considéré comme source de danger, ce qui entraîne un partage des torts.
Cependant, la faute de stationnement ne dédouane pas totalement la responsabilité du conducteur en mouvement : il doit rester maître de son véhicule.
Quand la responsabilité est-elle partagée à 50/50 ?
Une responsabilité partagée (50/50) est courante lorsqu’il est impossible de déterminer qui est fautif, notamment lorsque :
- Deux voitures reculent en même temps ;
- Les versions des conducteurs se contredisent ;
- Le constat n’est pas clair ou manque de témoins.
Dans ces cas, les assureurs appliquent la convention IRSA, qui fixe la répartition de la responsabilité en fonction des circonstances décrites.
Que faire après un accident sur un parking ?
Même si les dégâts paraissent mineurs, il est crucial de suivre différentes étapes après un sinistre auto. Cela permettra à votre assurance d’évaluer correctement la situation.
Réaliser un constat amiable
Le constat amiable reste le document de référence, même pour un accident sur un parking. Il doit préciser :
- Le lieu exact (parking public, privé, souterrain, etc.) ;
- Le type de manœuvre effectuée (recul, stationnement, sortie de place) ;
- Les dégâts visibles sur chaque véhicule.
Pensez à prendre des photos du lieu et des dommages pour appuyer votre déclaration. Si l’autre conducteur refuse de signer, notez son numéro d’immatriculation et les coordonnées d’éventuels témoins.
Déclarer l’accident à son assureur
Une fois le constat rempli, vous disposez de 5 jours ouvrés pour déclarer l’accident à votre assurance auto. Votre assureur vous indiquera la marche à suivre selon votre contrat et la responsabilité déterminée.
Accident sur un parking : comment être indemnisé par votre assurance ?
L’indemnisation dépend directement de votre formule d’assurance auto et de l’existence, ou non, d’un tiers.
Selon votre formule (au tiers, tous risques, etc.)
- Assurance auto au tiers : couvre uniquement les dommages causés à autrui. Si vous êtes responsable, vos propres réparations ne seront pas prises en charge.
- Assurance auto intermédiaire : peut inclure certaines garanties optionnelles (bris de glace, vol, incendie) mais pas toujours les chocs sur parking. Vous serez indemnisé en fonction des dommages constatés et des garanties souscrites. Par ailleurs, si le responsable a été identifié, son assurance prend alors tout en charge, quelle que soit la formule que l’on a souscrite.
- Assurance auto tous risques : vous êtes couvert pour vos propres dommages, même si vous êtes responsable ou en cas de tiers non identifié.
Bon à savoir : si vous souhaitez trouver la meilleure assurance auto, comparez les formules sur LeLynx.fr.
En cas d’accident sans tiers identifié
C’est le cas notamment du délit de fuite, d’une éraflure de portière ou d’un choc sur un véhicule en stationnement sans témoin.
Si le tiers n’est pas retrouvé, la situation devient alors complexe :
- Avec une assurance tous risques, vous pouvez être indemnisé, mais une franchise s’appliquera ;
- Avec une assurance au tiers, vous ne serez pas indemnisé (sauf si vous avez souscrit une garantie « vandalisme ») ;
- Le Fonds de Garantie des Assurances Obligatoires (FGAO) indemnise en priorité les dommages corporels, et dans certains cas limités, les dommages matériels.
Quel impact sur le bonus-malus ?
En cas de responsabilité totale ou partagée, votre coefficient bonus-malus peut être impacté :
- Responsabilité totale : +25 % de malus sur votre prime annuelle;
- Responsabilité partagée : +12,5 % de malus ;
- Si le tiers responsable est identifié, pas de malus. Si le tiers est inconnu (ex. voiture abîmée sur un parking), l’assurance tous risques peut indemniser. Mais on peut être considéré comme responsable par défaut, même en prouvant notre innocence. Tout dépend de l’assureur, du contrat et des circonstances.
Foire aux questions (FAQ)
Est-ce c’est 50/50 sur un parking ?
Pas toujours. Le partage à 50/50 s’applique uniquement si les deux véhicules effectuent une manœuvre simultanée (par exemple, en reculant).
Qui est en tort lors d’un accident sur un parking ?
Le conducteur en mouvement est généralement responsable. Si les deux véhicules bougent, la responsabilité dépend du respect des priorités. En l’absence de témoin ou de preuves, l’assureur peut parfois déterminer la responsabilité par défaut.
Quel malus pour un accrochage dans un parking ?
Un malus de 25 % s’applique en cas de responsabilité totale, et 12,5 % en cas de responsabilité partagée. Le malus peut être évité si un tiers est reconnu responsable.
Qui est responsable d’un accident dans un parking en reculant ?
Le conducteur qui recule est souvent fautif, sauf s’il prouve que l’autre véhicule circulait sans priorité ou à vitesse excessive. En l’absence de preuve, l’assureur peut attribuer la responsabilité par défaut.