Baromètre 2025 de l’assurance habitation : la prime augmente de 8 à 10% en 2025

Le début de l’année 2025 marque un tournant significatif pour les assurés. Selon les dernières données de notre baromètre, les primes d’assurance habitation connaissent une hausse notable de 8 à 10 % par rapport à 2024. Si elle peut varier selon les profils et les régions, la tendance générale est à la flambée des tarifs aussi pour l’assurance logement. 

Quatre raisons derrière cette hausse des tarifs

• Recrudescence des catastrophes naturelles : L’année 2024 a été marquée par une intensification des catastrophes naturelles telles que les inondations, tempêtes et sécheresses. Ces aléas climatiques ont fortement alourdi la facture des assureurs, qui ont versé près de 5 milliards d’euros d’indemnisations, selon France Assureurs. 

• Hausse des sinistres domestiques : Les sinistres du quotidien, comme les dégâts des eaux, les cambriolages ou les incendies, sont également en augmentation. En 2024, près de 7 % des utilisateurs ayant comparé des assurances habitation sur notre site ont déclaré avoir subi un sinistre au cours des trois dernières années. 

• Inflation dans le secteur du bâtiment : L’augmentation continue du coût des matériaux de construction et de la main-d’œuvre impacte directement le montant des indemnisations. Cette inflation se répercute logiquement sur les primes d’assurance. 

• Revalorisation de la surprime “Cat Nat” : Au 1er janvier 2025, cette surprime destinée à financer la couverture des risques climatiques, est passée de 12 % à 20 %. Cette revalorisation vise à faire face à la hausse des phénomènes climatiques extrêmes. 

Les Niçois paient 50% plus cher que les Rennais 

D’importantes différences tarifaires s’observent d’une région à l’autre. Cela s’explique par une combinaison de facteurs locaux : exposition aux risques climatiques, densité urbaine, fréquence des sinistres et niveau de vie moyen. 

En 2024, la Corse affiche la prime d’assurance habitation la plus élevée (115 €), suivie de près par la Nouvelle-Aquitaine (111 €), les Hauts-de-France (107 €) et l’Occitanie (106 €), des régions exposées à des aléas climatiques majeurs tels que les tempêtes, les inondations ou la sécheresse. 

La commune de Limony (07143) par exemple, a été à plusieurs reprises confrontée à d’importantes inondations, ce qui a un impact direct sur le montant de la prime d’assurance. Elle est supérieure de 14 % à celle constatée en Ardèche et de 18 % à celle de la région Auvergne-Rhône-Alpes. 

À l’inverse, la Bretagne (89 €) et les Pays de la Loire (92 €) enregistrent les primes les plus faibles, notamment grâce à une sinistralité réduite. Le risque de cambriolage est, par exemple, significativement plus faible en Bretagne qu’en Provence-Alpes-Côte-d’Azur (selon le ministère de l’Intérieur, il est de 1,32 % contre 2,66 %). 

Nice s’impose en tête du classement des villes les plus chères, avec une prime moyenne de 95 €, détrônant ainsi Nîmes, qui occupait la première place en 2023. Paris (91 €) et Marseille (90 €) suivent de près avec des primes tout aussi élevées. Les grandes agglomérations enregistrent davantage de sinistres et de plus, la valeur des biens immobiliers et mobiliers y est plus élevée. 

Rennes et Angers affichent les primes d’assurance habitation les plus basses, avec respectivement 62 € et 68 €. 

À Nice, un jeune paiera 32 % de plus qu’à Rennes pour assurer un studio de 30 m². Pour une maison de 100 m² avec les mêmes équipements, une famille paiera 16 % de plus à Nice qu’à Rennes. 

Logement, usage et équipements : les critères qui pèsent sur les tarifs 

Au-delà de la localisation géographique, le montant de la prime d’assurance habitation dépend également de nombreux facteurs :

La superficie et le type de logement font considérablement varier le prix 

La superficie et type de logement pèsent lourd dans le calcul de la prime : elle double quasiment entre 30-60 m² (77 €) et 90-120 m² (153 €). À surface égale, une maison coûte 30 à 40 % plus cher à assurer qu’un appartement.

Locataire ou propriétaire : qui paie le plus ? 

Le coût d’une assurance habitation propriétaire est en moyenne deux fois plus élevée (161 € en 2024) que pour un locataire (78 €). Les propriétaires doivent assurer l’intégralité de leur bien immobilier, tandis que les locataires ne sont tenus d’assurer que leur responsabilité civile locative ainsi que leurs biens personnels. On constate également que les propriétaires occupants paient 10 % de plus que les non-occupants, malgré des biens de même valeur. 

Les biens personnels et équipements font également grimper la facture 

La valeur des biens et certains équipements influencent fortement la prime d’assurance. En 2024, un assuré avec moins de 5 000 € de biens paie 79 € en moyenne, contre 124 € entre 10 000 et 15 000 € (+57 %). Une cheminée augmente la prime de 39 % et une piscine de 10 %. 

🏡 Avis de l'expert malynx

En 2025, les primes d’assurance habitation ont bondi de 8 à 10 %, sous l’effet de la multiplication des évènements climatiques. Ces sinistres répétés ont entraîné une revalorisation de la cotisation Cat Nat de 12 % à 20 % en janvier. Pour limiter la facture, nous recommandons à tous de comparer les contrats pour notamment ajuster ses garanties et franchises. Dans ce contexte, les assurés privilégient davantage les contrats proposant une couverture élargie. Les comparateurs ne servent plus uniquement à trouver le tarif le plus bas, mais aussi à évaluer la qualité des garanties. Nos utilisateurs optent cette année pour des offres en moyenne 25 % plus chères qu’en 2024.

Arthur MartianoDirecteur Général LeLynx.fr

*302 € : Economie potentielle maximale pour 97 % de l’échantillon de personnes interrogées ayant réalisé une comparaison des offres d’assurances habitation sur le site Lelynx.fr entre le 30 janvier 2025 et le 25 mars 2025. 

Méthodologie de l’étude : Les résultats ont été obtenus sur un échantillon significatif de primes médianes d’assurance habitation cliquées sur LeLynx.fr en 2024.