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Des régions françaises bientôt inassurables ?

Publié le 15/10/2025
Lecture 3 min.
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Impossible d’y échapper : ces dernières années les primes d’assurance habitation ont augmenté sur tout le territoire. Avec le réchauffement climatique, les sinistres sont de plus en plus nombreux et coûteux. À se demander si certaines zones pourraient bientôt ne plus être assurables. LeLynx.fr fait le point.

Des disparités territoriales causées par le réchauffement climatique

L’année passée a été marquée par de très fortes intempéries qui ont engendré des dégâts estimés à près de 5 milliards, plaçant l’année 2024 au 9ème rang des plus coûteuses depuis la création du régime des catastrophes naturelles en 1982.

Les zones les plus touchées se concentrent dans le Sud-Ouest et sur la façade méditerranéenne, où les prix d’assurance habitation atteignent d’ailleurs des niveaux records selon Le Parisien :

  • Nouvelle-Aquitaine : prix moyen 364,60 €/an* ;
  • Occitanie : prix moyen 396,80 €/an ;
  • PACA : prix moyen 483 €/an.

Arthur Martiano, directeur général du comparateur d’assurances LeLynx.fr, explique « La hausse des primes sur les dernières années est très fortement soutenue par l’augmentation des catastrophes naturelles et des événements climatiques ».

Et la tendance n’est pas près de s’inverser. Alors que les sinistres habitation liés au climat représentaient 10 à 20 % du total il y a 25 ans, ils en constituent aujourd’hui 50 à 60 %.

Augmentation de la surprime Cat’Nat »

En conséquence du changement climatique, la surprime « catastrophe naturelle », prélevée sur la prime de chaque nouveau contrat d’assurance multirisque habitation, a été augmentée. Elle est passée de 12 à 20 % au 1er janvier 2025.

Mis en place en 1982, le dispositif Cat’Nat’ a pour objectif d’indemniser les victimes de catastrophes naturelles en prenant en charge les dommages matériels rapidement grâce à un fonds financé en partie par les cotisations des assurés. Le dispositif assure les risques que les assureurs privés ne peuvent pas prendre en charge seul, comme :

  • Les inondations ;
  • La sécheresse et le phénomène de retrait-gonflement des argiles, responsables de nombreuses fissures sur les maisons ;
  • Les mouvements de terrain ;
  • Les avalanches ;
  • Les séismes ;
  • Les événements volcaniques ;
  • Les vents cycloniques.

Les dommages causés par une tempête non cyclonique, de la grêle ou de la neige, ne sont pas généralement couverts par la garantie habitation catastrophes naturelles mais par la garantie « Tempête, Grêle et Neige ».

Comparer pour mieux s’assurer

L’augmentation de ces événements climatiques risque de provoquer un problème d’inassurabilité dans certaines régions. Face à de successives augmentations, certains foyers n’auront plus les moyens financiers de s’assurer.

D’ailleurs, certains ménages se sont déjà vu refuser une assurance par certaines compagnies. Arthur Martiano explique : « Certains assureurs estiment que les risques sont trop élevés et peuvent refuser un contrat ».

Pour éviter de voir sa prime d’assurance exploser, il est fortement recommandé de comparer en ligne les différentes offres afin de trouver la meilleure assurance habitation selon vos besoins, votre budget et votre lieu de résidence. Il est beaucoup plus compliqué de trouver un contrat à un juste prix quand c’est l’assureur qui résilie le contrat.