Baromètre 2025 de l'énergie : les Français consomment moins mais paient plus cher

En 2025, les Français se trouvent à un carrefour énergétique majeur. La facture d’énergie a grimpé de 33% en moyenne entre 2021 et 2024, alors même que la consommation d’énergie a baissé de plus de 12% au global. La crise énergétique a profondément affecté le pays, modifiant les habitudes de consommation des Français, les rendant plus attentifs à la manière dont ils consomment, affectant leurs choix de chauffage et d’isolation.  

Dans ce baromètre, LeLynx.fr analyse les impacts financiers de ces transformations, dresse un bilan et apporte des conseils pratiques pour mieux gérer ses dépenses énergétiques, en commençant par adopter le réflexe de la comparaison pour gagner en pouvoir d’achat. 

Comparer les offres d’énergie est une démarche simple, gratuite et sans engagement. En quelques clics, il est possible d’obtenir plusieurs devis adaptés aux besoins de chaque foyer, tout en gagnant du temps. Le changement de fournisseur s’effectue rapidement et sans frais : le nouveau prestataire prend en charge l’ensemble des démarches. 

Enfin, changer de fournisseur n’entraîne aucune coupure d’électricité ou de gaz. La résiliation de l’ancien contrat d’électricité ou de gaz se fait automatiquement et sans frais. 

Les habitudes de consommation des Français ont évolué 

On a observé une réduction significative de la consommation d’énergie à l’échelle nationale. 

La baisse de la consommation d’énergie 

Entre 2021 et 2024, la consommation moyenne d’électricité par foyer français a diminué de 14% (de 12 780 kWh à 11 047 kWh par an), et celle de gaz de 13%.  Cette baisse peut être attribuée à une meilleure maîtrise des dépenses énergétiques, à l’amélioration de l’efficacité des équipements et aux efforts des ménages pour réduire leur consommation d’électricité notamment face à la flambée des tarifs. Cela traduit une évolution des comportements, avec une prise de conscience accrue de l’importance des économies d’énergie. 

Méthodologie : les résultats ont été obtenus à partir du parcours sélectionné par tous les utilisateurs LeLynx.fr de France Métropolitaine entre l’année 2021 et l’année 2024. Toutes nos données prennent en compte le chauffage des foyers (le chauffage représentant 66% de la facture d’énergie selon l’ADEME). 

Notons que la consommation d’énergie de chaque foyer varie énormément selon le mode de chauffage (électricité ou gaz), la surface du logement, les habitudes, etc. 

Les régions qui consomment le plus et le moins d’énergie  

L’évolution de la consommation d’énergie varie selon les régions de France. Globalement, la tendance est à la baisse dans toutes les régions, mais des différences notables sont à noter.  

Ces différences entre les régions sont dues aux spécificités de chaque territoire, comme le type de logement qui change selon les zones urbaines ou rurales. En effet, on compte bien moins de maisons en région parisienne que dans les Alpes. Or, une maison de 150m2 coûte plus cher à chauffer qu’un appartement de 40m2. 

De même, une bonne ou mauvaise isolation, la météo, ou encore les habitudes locales (par exemple, plus de climatisation en été dans le Sud) impactent directement la consommation d’énergie des régions. 

• Les foyers les plus consommateurs d’électricité en 2024 sont situés dans le Grand Est (plus de 12 000 kWh/an en 2024), tandis que ceux d’Île-de-France consomment le moins (moins de 10 000 kWh/an en 2024). 

• En ce qui concerne le gaz, la Bourgogne Franche-Comté représente les foyers les plus consommateurs (12 148 kWh/an en 2024), et la Provence-Alpes-Côte-d’Azur ceux qui en consomment le moins (9 958 kWh/an en 2024). 

• La baisse la plus importante de consommation d’électricité a été réalisée par les foyers ayant des maisons en Provence-Alpes-Côte-D’Azur avec une évolution d’environ 18% de kWh en moins, et également en gaz : pour cette énergie beaucoup utilisée dans le Sud de la France, les maisons de cette région ont baissé leur consommation de plus de 21%. 

• Bien sûr, la différence entre type de logements peut être importante : en Bretagne par exemple, on observe que les appartements ayant comme source de chauffage le gaz, n’ont pas baissé leur consommation, par manque de solutions, bien que les maisons aient pu le faire : -10% de kwh/an, ayant la possibilité de passer au chauffage au bois. 

A noter aussi que depuis 2020, la consommation de bois-énergie n’a cessé d’augmenter, selon le site du ministère de la Transition écologique. En 2023, les dépenses liées à cette source d’énergie ont atteint 3,4 milliards d’euros, avec 75 % de cette somme attribuée au secteur résidentiel. Après une période de stabilité entre 2015 et 2020, ces dépenses ont connu une hausse notable de 18 % en 2023, principalement en raison de l’augmentation des prix des granulés et du bois-bûche sur le marché. Cette tendance s’inscrit dans un contexte de recherche d’alternatives aux énergies fossiles et de montée des coûts énergétiques. 

L’explosion des factures énergétiques 

Malgré la baisse de la consommation, la facture énergétique moyenne a augmenté de manière spectaculaire : elle a grimpé de 33 % entre 2021 et 2024, passant de 124€ à 165 € par mois. Cette hausse est principalement due à l’inflation des prix de l’énergie, malgré les mesures temporaires de blocage des prix. 

 Méthodologie : les résultats ont été obtenus sur un échantillon significatif des mensualités cliquées par les utilisateurs LeLynx.fr vivant en France Métropolitaine entre l’année 2021 et l’année 2024, qui ont soit un chauffage électrique, soit un chauffage au gaz. 

L’évolution du TRV (Tarif Réglementé de Vente) de l’électricité 

Même si l’on parle de la baisse actuelle du Tarif Réglementé de Vente de l’électricité, cela n’a pas toujours été ainsi. Depuis 2021, le Tarif Réglementé de Vente (TRV) de l’électricité a connu des augmentations notables.  

En 2021, le TRV a subi une première hausse significative, suivie de nouvelles augmentations en 2022 et 2023, en raison de la forte inflation des prix de l’énergie, notamment à la suite de la crise énergétique mondiale. Ces hausses ont fortement impacté les consommateurs, augmentant leurs factures d’électricité malgré une réduction de leur consommation. Entre 2021 et 2024, le prix du TRV a ainsi augmenté de près de 26% en option base, et d’environ 17% en option heures pleines/heures creuses. 

La bonne nouvelle, c’est qu’une baisse du TRV est attendue pour le 1er février 2025. Cette réduction de 15% du Tarif Réglementé de Vente devrait apporter un certain soulagement aux consommateurs.  

Cependant, cette baisse aurait été plus conséquente si les taxes n’avaient pas été augmentées. Il reste donc essentiel pour les consommateurs de continuer à comparer les offres d’énergie pour tirer parti des meilleures options tarifaires afin de limiter l’impact des hausses futures. Le comparateur d’énergie LeLynx.fr propose ainsi des offres encore plus intéressantes et inférieures à la baisse du TRV. 

Les offres d’électricité à prix fixe chez LeLynx.fr peuvent être particulièrement avantageuses, avec des réductions allant jusqu’à -30 % HT par rapport au Tarif Réglementé de Vente (TRV)*. De plus, ces offres garantissent un tarif hors taxes stable jusqu’à deux ans, offrant une protection contre d’éventuelles hausses.  

Les offres duales (électricité + gaz), peuvent également permettre de réaliser des économies en bénéficiant de tarifs inférieurs fixés par le gouvernement et la CRE (Commission de Régulation de l’Energie). Il est donc important d’analyser son besoin énergétique avant d’opter pour cette solution pour laquelle deux abonnements (d’électricité et de gaz) seront à payer.  

Enfin, si l’on s’intéresse aussi au gaz, les prix varient chaque mois selon l’indice de la CRE, entraînant une certaine incertitude sur les factures. Opter pour un tarif fixe peut être une solution pour plus de stabilité, bien que son prix initial soit parfois plus élevé. Sur notre comparateur, certaines offres affichent jusqu’à -10 % du prix repère de vente du gaz. 

*à la fin janvier 2025

La hausse du prix des abonnements 

Entre 2021 et 2024, le prix de l’abonnement d’électricité en option de base a connu une augmentation importante, quel que soit le type de compteur souscrit. Les trois puissances les plus courantes – 6 kVA, 9 kVA et 12 kVA – ont toutes subi une hausse progressive, impactant directement les ménages français et reflétant l’évolution générale du coût de l’énergie et des frais de gestion du réseau.  

L’offre heures pleines / heures creuses, qui permet aux consommateurs de bénéficier de tarifs réduits sur certaines plages horaires, n’échappe pas à cette tendance haussière et suit une évolution similaire. L’abonnement, qui inclut une gestion plus complexe de la distribution d’électricité, a vu son prix progresser de manière continue entre 2021 et 2024. 

Cette augmentation s’explique en partie par la hausse des coûts d’entretien et de modernisation du réseau électrique, mais aussi par l’intégration croissante des énergies renouvelables et la nécessité d’équilibrer l’offre et la demande, surtout pendant et à la suite de tensions énergétiques. 

Ainsi, que ce soit pour l’option de base ou l’option heures pleines / heures creuses, les consommateurs doivent anticiper ces hausses dans leur budget énergétique et envisager des solutions pour optimiser leur consommation, notamment en réduisant leur dépendance aux heures de forte demande. 

Que faire pour économiser ?

Il ne suffit pas de réduire votre consommation d’énergie pour faire baisser vos factures. D’autres solutions peuvent s’avérer efficaces, comme changer de fournisseur d’énergie, améliorer l’isolation de votre domicile ou opter pour des équipements plus performants.  

Le choix du chauffage : Gaz ou Électricité ? 

Le choix entre le gaz et l’électricité comme source d’énergie dépend de plusieurs facteurs propres à chaque foyer. Tout d’abord, le type de logement joue un rôle clé : une maison individuelle offrira généralement plus de flexibilité pour installer un chauffage au gaz, tandis qu’un appartement, notamment en copropriété, sera souvent limité à l’électricité. Ensuite, les habitudes de consommation influencent aussi ce choix : un foyer préférant un chauffage d’appoint ou une gestion fine de sa consommation pourra se tourner vers l’électricité, tandis qu’un usage intensif du chauffage en hiver rendra le gaz plus compétitif.  

Méthodologie : Le graphique a été réalisé à partir des mensualités cliquées par les utilisateurs de LeLynx.fr en 2021 et 2024 sur la base d’une consommation moyenne de chauffage en électricité ou gaz.

Malgré les politiques européennes visant à limiter l’utilisation du gaz, celui-ci reste attractif en raison de son prix au kWh relativement inférieur à celui de l’électricité. Le prix du gaz pour le chauffage est fixé à 0,1184 € TTC par kWh (tarif B1 et B2i, en zone 2), tandis que le prix du kWh du Tarif Réglementé de Vente est de 0,2516 € TTC par kWh jusqu’au 31 janvier 2025. 

Enfin, les évolutions tarifaires, que nous analysons dans notre étude, montrent que le coût moyen des factures d’électricité et de gaz a connu une augmentation significative entre 2021 et 2024. Ainsi, l’optimisation de son choix énergétique passe par une évaluation personnalisée de son budget, de l’efficacité des équipements utilisés et des perspectives d’évolution des prix sur le long terme. 

L’alternative de la pompe à chaleur 

L’acquisition de pompes à chaleur a connu une nette progression entre 2021 et 2024, reflétant un intérêt croissant des Français pour des solutions de chauffage plus économiques et écologiques. En 2021, 19% des maisons étaient équipées d’une pompe à chaleur, tandis qu’en 2024, ce chiffre est passé à 21%. Cette tendance s’explique par plusieurs facteurs, notamment la volonté de réduire les coûts énergétiques à long terme, l’incitation par des aides gouvernementales comme MaPrimeRénov’, et les performances énergétiques améliorées des pompes à chaleur. Ce mode de chauffage devient ainsi une alternative privilégiée face à des énergies comme le gaz ou l’électricité, jugées plus coûteuses et moins durables.  

Rappel : une pompe à chaleur capte la chaleur extérieure de l’air, du sol ou de l’eau et de transférer cette énergie pour chauffer un logement. 

L’isolation : une réponse durable 

La rénovation thermique des logements est devenue une priorité pour de nombreux Français, en particulier face à la hausse des prix de l’énergie. Le dispositif MaPrimeRenov’, lancé par le gouvernement, a joué un rôle crucial dans l’augmentation des travaux d’isolation, en offrant des aides financières attractives.  

Entre 2021 et 2024, cette initiative a permis une nette amélioration de l’isolation des maisons, avec de plus en plus de foyers entreprenant des travaux pour réduire leur consommation d’énergie. Selon les données de LeLynx.fr, les maisons très bien isolées passent de 37,5% à plus de 40,5% entre ces années-là. 

Cependant, l’impact de ce dispositif est moins marqué dans les appartements, notamment en raison des contraintes liées à la copropriété. En effet, la décision de réaliser des travaux d’isolation dans les immeubles collectifs nécessite l’accord des copropriétaires, ce qui complique la mise en œuvre. De plus, les aides pour les appartements sont souvent moins importantes que pour les maisons, ce qui peut freiner certains projets.  

L’amélioration de l’isolation thermique des logements reste l’un des moyens les plus efficaces pour réduire les consommations énergétiques à long terme. D’ailleurs, dès fin 2025, les logements classés F et G devront se conformer à des normes strictes grâce à la loi sur les passoires thermiques, rendant ainsi les travaux d’isolation encore plus incontournables. 

Mieux connaître sa consommation d’énergie 

Un autre changement important observé ces dernières années est l’augmentation du nombre de consommateurs qui ont une connaissance précise de leur consommation d’énergie. En 2021, près de 40 % des utilisateurs connaissaient leur consommation d’électricité, un chiffre qui a grimpé à plus de 44 % en 2024.  

Cette évolution s’explique principalement par la hausse des prix de l’énergie et les préoccupations croissantes des foyers face à leurs factures. Avec l’augmentation des coûts, il est devenu essentiel pour les consommateurs de suivre leur consommation de manière plus rigoureuse afin de mieux maîtriser leurs dépenses. Pour répondre à cette demande, de plus en plus de fournisseurs d’énergie mettent à disposition des outils de suivi directement sur leurs applications ou sur les factures, permettant aux foyers de suivre leur consommation en temps réel et d’adapter leur usage pour réaliser des économies. 

Nos 3 conseils Malynx à retenir pour économiser 

Face à la hausse des prix de l’énergie malgré des efforts de baisse de consommation toujours plus importants, plusieurs stratégies peuvent aider les foyers à réduire leur facture énergétique : 

1. Comparer les offres énergétiques : une démarche simple, sans engagement et avantageuse. Avec la hausse des prix de l’énergie, de plus en plus de consommateurs se tournent vers la comparaison des offres pour optimiser leur facture. Chaque foyer doit comparer selon ses besoins spécifiques : si vous cherchez de la stabilité, vous vous dirigerez vers une offre fixe ; si vous espérez une baisse des prix de l’énergie, vous pouvez choisir une offre indexée. Utiliser un comparateur d’énergie est à la fois simple et sans engagement, et présente de nombreux avantages. En comparant, vous allez identifier l’offre la plus adaptée à vos besoins et changer de fournisseur devient alors une procédure rapide et gratuite. Votre nouveau fournisseur prendra en charge l’intégralité des démarches. Aucune coupure d’électricité ou de gaz n’est à prévoir, y compris la résiliation de votre ancien contrat, qui se fera automatiquement et sans frais.  

1. Choisir la bonne option tarifaire. Optez pour l’option qui correspond le mieux à vos habitudes de consommation : Heures Pleines/Heures Creuses (HP/HC) ou tarif de base. Sachez que si vous consommez 40 % de votre énergie en heures creuses et 60 % en heures pleines, l’option HP/HC est généralement rentable. Cependant, si vous consommez 80 % en heures pleines, un tarif de base sera plus avantageux. 

1. Éviter les surprises sur votre facture grâce à la mensualisation. Deux options s’offrent à vous pour gérer vos paiements :  

• Le paiement en fonction de la consommation réelle, idéal pour les foyers ayant des fluctuations importantes de consommation, comme ceux qui voyagent fréquemment ; 

• La mensualisation sur estimation annuelle, qui permet de lisser les paiements tout au long de l’année, avec une régularisation au 12e mois. Cela rend la facture finale plus prévisible et évite les mauvaises surprises. 

L’avis d’expert d’Arthur Martiano, CEO chez LeLynx.fr 

“Le tarif réglementé du kWh actuellement en vigueur va baisser de 15% TTC. Changer de fournisseur est toujours sans frais et sans engagement, les utilisateurs ont donc intérêt à comparer les offres. De plus, certaines offres de marché sont déjà inférieures à cette baisse, atteignant jusqu’à -30% HT. Quelques-unes offrent même un tarif fixe pendant 2 ans. Choisir ce type de contrat permet de se protéger des potentielles augmentations à venir. 

Notre analyse révèle que la consommation d’énergie diminue progressivement, portée par les efforts du Gouvernement lors de la crise énergétique et l’adoption de nouvelles habitudes par les Français. Pourtant, cette tendance ne se traduit pas par une baisse des factures mais par une forte augmentation qui touchent tous les Français, malgré les dispositifs de protection tarifaire.  

Plusieurs facteurs expliquent cette hausse, et même si la baisse de 15 % du Tarif Réglementé de Vente est une bonne nouvelle, elle ne concernera pas tous les consommateurs de la même manière. Pour s’en assurer et, si nécessaire, ajuster son contrat, comparer les offres reste une solution simple, gratuite et sans engagement. Cela permet d’optimiser son budget sans risque de coupure de courant, les nouveaux fournisseurs prenant en charge l’ensemble des démarches.”