Les voitures thermiques sont-elles en sursis ?
L’objectif fixé par l’Union Européenne concernant la fin de la vente des moteurs thermiques en 2035 n’a jamais été autant discuté. Un enjeu crucial qui touche directement les automobilistes, tant dans leurs choix de véhicules que dans le coût de leur assurance auto. LeLynx.fr fait le point sur cette bataille qui oppose industriels et institutions.
Les partisans du tout électrique se mobilisent
Dans un courrier adressé à Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, plus de 150 entreprises impliquées dans la voiture électrique ont fait part de leur inquiétude sur une éventuelle remise en cause de la loi votée.
Des constructeurs européens (mais sous pavillon chinois) comme Volvo, Lotus, Smart et Polestar, des fabricants de batteries installés en Europe ou encore des opérateurs de réseaux de bornes de recharge appellent à maintenir l’objectif. Ils insistent pour que même les hybrides, qui représentent une vente de voitures neuves sur deux actuellement en France, soient bien concernés par l’interdiction prévue en 2035.
Les grands constructeurs européens plus sceptiques sur l’électrique
En réaction à ce courrier et face à une situation qui leur a été imposée, les grands constructeurs européens ont également réagi en demandant à rencontrer Madame von der Leyen.
Ils veulent l’alerter sur un objectif qu’ils jugent irréaliste et dangereux pour leur industrie. Sous la houlette des dirigeants des groupes BMW, Volkswagen, Stellantis et de Mercedes, ils dénoncent la menace d’une invasion de marques chinoises ne respectant pas les mêmes règles sociales, ainsi que la baisse de leurs exportations vers les États-Unis avec le retour des droits de douane imposés par Donald Trump.
Ils rappellent aussi qu’ils amortissent encore les centaines de milliards investis pour adapter leurs chaînes à l’électrique. Ils réclament donc un report de l’interdiction du thermique de cinq à dix ans et une meilleure coordination des Etats pour encourager le marché européen des voitures électriques. Cela va de la conception des véhicules, en développant la fabrication de batteries européennes et en sécurisant les matières premières, à leur vente via des aides à l’achat.
Des politiques qui manquent de clarté
L’Allemagne et la France, qui représentent les deux plus gros marchés en Europe, ont des positions divergentes sur la question. Pour le chancelier allemand Friedrich Merz, c’est « nein ». S’il reconnait l’intérêt d’une transition vers la mobilité électrique, il souhaite plus de souplesse dans les délais en jugeant l’horizon 2035 inatteignable. Il refuse de miser sur une seule technologie, ce qui mettrait selon lui en péril la prospérité de son pays.
En France, c’est le flou le plus total. Officiellement, l’arrêt du thermique en 2035 n’a jamais été remis en cause. Mais lorsque Clément Beaune était ministre des Transports, le gouvernement a tout de même prévu une clause de revoyure en 2026 pour réévaluer la faisabilité de la mesure.
Thermique ou électrique : que choisir aujourd’hui ?
Il n’y a, à ce jour, pas de mauvais choix entre une voiture essence, diesel ou électrique. Vous devez le faire principalement en fonction de vos envies, vos besoins et votre budget.LeLynx.fr, avec ses partenaires, vous propose les meilleurs tarifs d’assurance auto quelles que soient les motorisations.
Les primes moyennes constatées sont aujourd’hui plus basses pour les thermiques : 644 €/an pour un diesel, 679 €/an pour une essence, contre 803 €/an pour l’assurance d’une voiture électrique. Cet écart s’explique surtout par la souscription (88 %) à des formules tous risques pour les véhicules électriques, souvent neufs. Malgré cela, leur coût d’usage (énergie et entretien) reste plus faible, ce qui permet de compenser rapidement le surcoût initial de l’assurance.