Déclaration du Premier ministre : les économies envisagées sur la santé inquiètent
Le plan présenté par le Premier ministre François Bayrou, mardi dernier, pour ramener les finances publiques à l’équilibre d’ici 2029 suscite de vives inquiétudes chez de nombreux patients français ainsi que chez les professionnels de santé. Quelles sont les mesures annoncées et quel impact auront-elles sur la mutuelle santé des Français ? LeLynx.fr fait le point sur les annonces clés concernant la santé et l’assurance maladie.
Des mesures fortes sur les dépenses de la Sécurité sociale
Les annonces du mardi 15 juillet ne passent pas auprès des associations de patients et de nombreux professionnels de santé. En effet, afin de faire 5 milliards d’économies en 2026 sur les dépenses de l’Assurance maladie, le Premier ministre français, François Bayrou, a fait plusieurs annonces. Celles-ci inquiètent le secteur médical qui craint un risque de renoncements aux soins de la part des Français les plus fragiles économiquement.
Le Premier ministre a évoqué, entre autres :
- Le doublement des franchises médicales ;
- Une réforme des affections longue durée (ALD) ;
- Le dossier médical partagé pour améliorer le diagnostic et limiter la multiplication d’examens ;
- Une dérive des arrêts de travail longue durée ;
- La lutte contre la fraude à l’Assurance maladie.
Franchises médicales doublées : vers un reste à charge plus élevé pour les patients
Parmi les différentes annonces, le doublement du plafond des franchises médicales a particulièrement retenu l’attention. Cette mesure, présentée comme un levier de responsabilisation des assurés, suscite de vives critiques.
À l’heure actuelle, le plafond annuel de la franchise médicale appliquée aux médicaments, transports et actes paramédicaux est de 50 € par an et par assuré. Par exemple, 1 € est déduit des remboursements effectués par la Sécurité sociale sur chaque boîte de médicaments. Cet euro est donc à la charge des patients. Le gouvernement souhaite que ce plafond passe de 50 à 100 € et que cette franchise soit visible, c’est-à-dire directement versée à la pharmacie.
Les associations de patients redoutent une hausse du reste à charge pour les malades, en particulier les plus vulnérables.
Affections longue durée : des propositions qui font polémique
Déjà évoquée dans le rapport de la Caisse nationale d’assurance maladie en juin dernier, la refonte du dispositif des Affections longue durée, les ALD, semble de plus en plus envisagée comme un levier majeur de réduction des dépenses de santé.
Les ALD concernent toutes les personnes souffrant d’une maladie chronique, comme le diabète, Parkinson, la sclérose en plaques, le VIH ou certains cancers, et qui bénéficient d’un remboursement à 100 % des soins et traitements liés à la maladie. Ce dispositif pourrait bénéficier à 1 personne sur 4 d’ici 10 ans, c’est pourquoi il est essentiel de le repenser afin de garantir son fonctionnement et d’offrir une couverture de soins adaptée à tous.
Le Premier ministre a évoqué que certains patients pourraient sortir du statut des ALD lorsque leur état de santé ne le justifie plus. C’est le cas notamment des patients atteints de cancer en rémission.
Cette annonce a fait bondir de nombreuses associations de patients qui rappellent que “le reste à charge 0” n’existe pas pour ces longues maladies.
Un impact inéluctable sur les complémentaires santé
Ces annonces entraînent une hausse des dépenses de santé pour les Français, exerçant ainsi une pression accrue sur leur budget santé. Si le cadre réglementaire évolue comme prévu, les complémentaires santé devront probablement prendre en charge une part plus importante des soins non remboursés par la Sécurité sociale. Cela pourrait se traduire, à terme, par une augmentation des cotisations annuelles pour les assurés.
Il est donc primordial que chacun choisisse la meilleure mutuelle santé adaptée à ses besoins et à son budget. Pour cela, les comparateurs de mutuelle santé en ligne sont un outil essentiel pour les assurés. Il est alors plus facile d’identifier les offres les plus adaptées et de réaliser des économies sans compromettre la qualité de sa couverture santé.