LeLynx.fr
Connexion

Les actifs dépensent plus pour leur santé que les retraités

Publié le 02/09/2025
Partager sur :

Jeudi 28 août, la Drees a publié une étude sur le financement des dépenses de santé en 2019. Cette étude a pour vocation de comprendre le partage de la dépense entre l’assurance maladie obligatoire, la mutuelle et l’assuré. Elle se fonde sur différentes bases de données de 2019. Quel est le coût total de la santé par an et par foyer ? Qui dépense le plus ? LeLynx.fr vous explique ce qu’il faut retenir de cette étude. 

Une contribution plus importante des actifs aux dépenses de santé

Premier constat de l’étude publiée, jeudi dernier, par la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees), les actifs consacrent une plus grande part de leurs revenus aux dépenses de santé par rapport aux retraités.

En 2019, 15 % des revenus des actifs très modestes sont consacrés à la santé, à savoir :

  • Les cotisations sociales maladie ; 
  • La Contribution Sociale Généralisée (CSG) ;
  • Les taxes finançant l’assurance maladie obligatoire ;
  • Les primes versées à la mutuelle ;
  • Le reste à charge.

Chez les actifs les plus aisés, cet effort monte à 18 % de leurs revenus. C’est, respectivement, 14 % pour les retraités très modestes et 11 % pour les retraités les plus à l’aise financièrement. 

De très gros efforts pour les ménages modestes

Deuxième constat de cette étude de la Drees : les ménages modestes sont ceux qui consacrent la plus grande part de leurs revenus aux dépenses de santé. En 2019, 34 % des revenus de ces foyers ont été absorbés par les différentes contributions à la santé.

Ces ménages ont un accès plus limité à une complémentaire santé performante, à cause de contrats à garanties faibles, choisis par contraintes économiques. Par conséquent, des soins mal remboursés comme les soins dentaires, les lunettes ou certains médicaments ne sont pas pris en charge. 

Le reste à charge moyen pour ces ménages est estimé à 2 400 € par an, un montant important qui peut les pousser à reporter ou à renoncer à certains soins

Le “100 % santé” : une réforme pas systématiquement mise en application

Cette étude publiée par la Drees porte sur des données de 2019, avant la mise en application de la réforme 100 % santé en janvier 2020. Cependant, le reste à charge « pourrait se maintenir à un niveau élevé » pour les 1% de ménages dépensant le plus, selon des travaux en cours.

Pour rappel, le 100 % santé permet aux assurés d’accéder à des soins et des équipements dans les secteurs du dentaire, de l’audiologie et de l’optique. Les tarifs sont plafonnés et les équipements/soins sont intégralement remboursés par l’Assurance maladie et la mutuelle

Malheureusement, au-delà des fraudes et des dérives commerciales qui ont été constatées, les cotisations des assurés et, plus particulièrement des mutuelles sénior, ont été réévaluées à la hausse en partie à cause de la mise en place du 100 % santé. La Sécurité sociale et les mutuelles se partagent les dépenses de cette réforme. 

La bonne démarche pour faire des économies en matière de santé est de comparer régulièrement les mutuelles santé en ligne. L’objectif : trouver la meilleure mutuelle santé en fonction de ses besoins réels (optique, dentaire, soins spécifiques), tout en maîtrisant son budget santé.