55 % du territoire métropolitain est exposé à la sécheresse
Le ministère de la Transition écologique a lancé le 20 novembre dernier une consultation publique sur la révision de la carte des territoires exposés au retrait-gonflement des argiles (RGA). Un projet d’arrêté important pour faire face à l’évolution rapide de ce phénomène. LeLynx.fr, comparateur d’assurance habitation, vous explique les enjeux.
Sécheresse : un phénomène naturel de plus en plus coûteux
Du 20 novembre au 11 décembre, le ministère de la Transition écologique consulte les citoyens sur un projet d’arrêté actualisant le zonage des territoires exposés au RGA.
Ce phénomène, aggravé par la sécheresse, provoque des fissures et des déformations, voire l’inhabitabilité de nombreuses maisons individuelles.
Dans le cadre du 3ème plan national d’adaptation au changement climatique (PNACC-3), une mesure prévoyait la mise à jour de la carte des territoires exposés au RGA en 2025.
Entre 2018 et 2022 : 240 000 sinistres liés au RGA ont été recensés, un record extrêmement coûteux qui représente désormais 70 % des indemnisations soit un peu plus d’1 milliard € par an.
La mise à jour de la carte élargit considérablement les territoires concernés :
- 55 % de la métropole contre 48 % en 2020 ;
- 12,1 millions de maisons individuelles soit 61,5 % du parc, contre 10,3 millions en 2020, soit 52,5 %.

Retrait gonflement des argiles : des mesures de prévention strictes
Cette nouvelle carte prévoit une nette augmentation des zones classées en exposition moyenne et forte. Quand le texte sera publié définitivement, il y aura des conséquences directes pour les propriétaires et les constructeurs.
En effet, les nouvelles constructions devront respecter des prescriptions techniques strictes afin de limiter les dommages structurels liés aux mouvements du sol. L’objectif : renforcer la résilience du bâti face au phénomène de RGA.
À titre d’exemple, il faudra :
- Ancrer les fondations en respectant un minimum de profondeur ;
- Renforcer les habitations par des mesures de chaînage ;
- Désolidariser les différentes parties de la maison avec des joints de rupture ;
- Préserver l’équilibre hydrique du sol en éloignant les eaux de ruissellement, en créant des pentes douces pour diriger l’eau loin des murs, etc… ;
- Adapter la végétation : plantes à racines peu profondes, arbres à au moins 10 mètres des habitations, etc… ;
- Mettre en place des mesures pour éviter les fuites de canalisations enterrées.
Des exemples, non exhaustifs, de mesures, généralement peu coûteuses, qui permettent de stabiliser l’humidité du sol et de réduire les mouvements de RGA.
Si vous êtes déjà en zone à risque, l’État a lancé un fonds de prévention dans 11 départements français. Ce dernier a pour objectif d’accompagner financièrement et techniquement les propriétaires.
RGA : que couvre votre assurance habitation ?
Les premières conséquences du phénomène de RGA sur votre habitation sont les fissures de maison. Malheureusement, en règle générale, l’assurance habitation, ne prend pas en charge ce type de dommages, sauf si :
- Vous avez souscrit à un contrat d’assurance multirisque habitation (MRH). Celui-ci inclut une garantie catastrophes naturelles ;
- Votre commune fait l’objet d’un arrêté interministériel déclarant l’état de catastrophe naturelle publié dans le Journal Officiel.
Pour que votre assurance prenne en charge les dommages liés au retrait-gonflement des argiles (fissures, dislocation de dallages, rupture de canalisations, etc.), ces deux conditions sont indispensables.
Si votre commune est désormais classée en zone exposée sur la nouvelle carte des risques, il est urgent de faire le point sur vos garanties. Comparez dès maintenant les tarifs en ligne pour souscrire à la meilleure assurance habitation et vous protéger efficacement contre les prochains épisodes climatiques.