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Assurance habitation : les litiges liés aux événements climatiques explosent

Publié le 09/12/2025
Lecture 3 min.
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UFC-Que Choisir vient de publier une étude sur l’assurance habitation et alerte les pouvoirs publics sur plusieurs points : la hausse inéluctable des événements climatiques, l’explosion des saisines liées à l’assurance habitation, la hausse des primes d’assurance et le risque de voir certains territoires inassurables. Décryptage des enjeux par LeLynx.fr 

Multiplication des catastrophes naturelles et envolée des primes d’assurance

C’est un fait incontestable, les événements climatiques coûtent de plus en plus cher aux assureurs, de par leur fréquence et leur intensité. Selon France Assureur, en 2024, le coût des événements naturels a coûté 5 milliards d’euros aux assureurs. 

Si le réchauffement climatique, et les événements naturels qui y sont liés, est inévitable, UFC-Que Choisir souligne également quelques manquements de la part des assureurs et la multiplication par 5 des litiges liés aux aléas climatiques entre 2023 et 2024. Dans le détail, les saisines portent sur :

  • Les sinistres de retrait-gonflement des argiles (RGA), provoqués par les sécheresses ;
  • Les inondations non reconnues en catastrophe naturelle ;
  • Des retards d’indemnisation à cause d’expertises contestées.

Problème : les franchises d’assurance habitation et les exclusions de garanties continuent, elles aussi, de se multiplier. 

Le dispositif CatNat en difficulté

Le système des catastrophes naturelles, le régime CatNat, qui protège près de 98 % des résidences principales en France grâce à une garantie intégrée aux contrats d’assurance multirisques habitation (MRH), fonctionne sur le principe de la solidarité nationale

Mais sous l’effet de la multiplication des sinistres habitation, la surprime CatNat a bondi de 12 % à 20 % depuis le 1er janvier 2025, alourdissant automatiquement la prime MRH :

  • + 7,2 % en 2024, portant la prime moyenne de 279 € à 299 € HT ;
  • + 8 % à + 11 % anticipés en 2025.

Ces chiffres sont d’autant plus inquiétants que l’on estime que le coût de la sécheresse devrait tripler d’ici 2050, atteignant 43 milliards d’euros. La facture totale, tous sinistres confondus, devrait, elle, doubler et atteindre 143 milliards d’euros.

À cela s’ajoute le constat, qu’à profil égal, le prix de l’assurance habitation peut varier du simple au double selon les régions. 

Vers des territoires inassurables ? 

L’association de consommateur a réalisé des devis auprès de 5 assureurs dans 5 villes : Arras, Limoges, Marseille, Paris et Plougonvelin dans le Finistère, à la fois pour des propriétaires et des locataires. Le résultat est alarmant : un propriétaire à Marseille paie 85 % plus cher son assurance qu’un propriétaire à Plougonvelin

Autre constat inquiétant, certains assureurs présents au niveau national, ne fournissent pas de devis pour les zones difficiles. 

UFC-Que-Choisir appelle les pouvoirs publics à réformer le système assurantiel afin de garantir à tous les consommateurs un accès à un contrat d’assurance abordable et un minimum de garantie quel que soit le lieu d’habitation, grâce au principe de mutualisation des risques

S’assurer au meilleur prix

À tout cela, s’ajoute le fait qu’une large part des aléas climatiques du quotidien comme les tempêtes, la neige ou la grêle, n’entre pas dans le dispositif CatNat et pèse directement sur les primes d’assurance MRH.

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Dans ce contexte et face à ces inégalités territoriale et tarifaire, le seul moyen de faire des économies est de comparer en ligne les différentes offres d’assurance pour votre lieu d’habitation. Cela permet de mettre en évidence, non seulement la différence de prix, mais également les garanties, les exclusions et les différentes franchises. Que vous soyez propriétaire ou locataire, trouver la meilleure assurance habitation est essentiel pour soulager votre pouvoir d’achat et faire face aux aléas climatiques.