La fin du permis de conduire à vie
Après la fin du papier rose prévu pour 2033, c’est désormais au permis de conduire à vie de tirer sa révérence. L’Union européenne a voté mardi 21 octobre dernier une réforme obligeant les conducteurs à faire renouveler leur permis de conduire tous les 15 ans. LeLynx.fr, comparateur d’assurance auto, vous explique tout.
Une visite médicale tous les 15 ans
Après 3 ans de travail, les eurodéputés ont voté la réforme de la fin du permis de conduire à vie pour les États membres de l’Union européenne. Désormais, le permis de conduire sera valable 15 ans (ou 10 ans si le permis est considéré comme une pièce d’identité).
L’objectif : réduire le taux de mortalité sur les routes pour atteindre “zéro accident mortel” en 2050. En 2024, on dénombre 20 000 personnes décédées.
Au bout de 15 ans, deux possibilités s’offrent aux États membres :
- L’instauration d’une visite médicale obligatoire pour renouveler le permis (vérification de la vue et de la bonne santé cardiovasculaire) ;
- Une déclaration sur l’honneur (auto-évaluation) du conducteur de son bon état de santé.
Au-delà de 65 ans, la validité du permis de conduite pourrait être diminuée afin de soumettre les seniors à des visites médicales plus régulières et une remise à niveau si besoin.
Toujours dans l’optique de réduire les accidents mortels, l’examen du permis change légèrement et intègre de nouveaux thèmes, comme :
- Les risques de distraction liée à l’utilisation du smartphone au volant ;
- Les dangers liés aux angles morts ;
- L’ouverture des portes en toute sécurité ;
- Plus de sensibilisation aux usagers vulnérables comme les cyclistes ou les piétons.

Le permis numérique et la fin de l’impunité dans les pays étrangers
Deuxième volonté européenne : accélérer la digitalisation du permis. Le permis numérique, accessible directement sur smartphone, doit devenir la norme. Ceux qui en font la demande pourront recevoir une version physique.
Dernière décision européenne importante : lutter contre l’impunité des conducteurs à l’étranger. Selon le Parlement européen, près de 40 % des conducteurs sanctionnés dans un pays autre que celui de délivrance échappent actuellement à toute sanction.
D’ici 3 ans, toute décision de retrait, suspension ou restriction d’un permis de conduire pris à l’étranger sera systématiquement communiquée au pays européen ayant délivré le permis. Les États membres devront échanger ces informations rapidement, notamment pour les infractions graves : conduite sous l’influence d’alcool ou de stupéfiants, implication dans un accident mortel, ou excès de vitesse important (comme dépasser la limite de 50 km/h).
Quels impacts sur la prime d’assurance ?
Les États ont trois ans pour intégrer ces règles dans leur droit national, avec une année supplémentaire pour se préparer à leur mise en œuvre.
Est-ce que ce changement de législation aura un impact sur les primes d’assurance auto ? Il est encore trop tôt pour le dire mais plusieurs scénarios sont envisageables.
Les assureurs pourraient ajuster leurs tarifs en fonction des nouvelles données recueillies lors des renouvellements de permis et des visites médicales. Un conducteur dont le profil est jugé plus sûr pourrait bénéficier de primes plus attractives. À l’inverse, ceux dont le permis est suspendu ou non renouvelé pourraient voir leurs cotisations augmenter, voire leur contrat résilié ?
La fin de l’impunité pour les infractions commises à l’étranger permettra aux assureurs d’affiner leur évaluation des risques, en intégrant ces informations dans le calcul du bonus-malus. En encourageant une conduite plus responsable, cette réforme pourrait, à terme, influencer le coût global de l’assurance auto.
En attendant, il est toujours possible de comparer en ligne les différents assureurs afin de trouver la meilleure assurance auto en fonction de votre profil et de votre budget.