Entre 4 et 6 % d’augmentation pour les assurances auto et habitation
Le cabinet de conseil Facts & Figures vient de publier son baromètre annuel sur le marché de l’assurance dommages : augmentation des tarifs de l’assurance habitation et auto et disparités de plus en plus importantes entre les assurés selon les territoires… LeLynx.fr vous résume les prévisions 2026.
Des écarts de tarifs importants entre les assurés
Tout comme l’avait annoncé, en septembre dernier, le cabinet d’actuariat Addactis, les professionnels du secteur anticipe une hausse entre 4 et 5 % en moyenne sur les primes d’assurance auto et une augmentation de 4 à 6 % en moyenne des primes d’assurance multirisque habitation (MRH).
Cependant, le cabinet de conseil révèle que ces évolutions tarifaires seront très variables d’un assuré à un autre. En effet, les assureurs adoptent des stratégies différentes.
Certains assureurs attirent les nouveaux clients avec des tarifs attractifs (tarifs d’appel), tout en augmentant les primes des clients fidèles, parfois au-delà de ce que justifie leur historique de sinistres. D’autres segmentent leurs tarifs selon les territoires et leur exposition aux événements climatiques. Enfin, certaines compagnies d’assurance ont décidé de lisser les augmentations sur plusieurs années, comme pour la surprime CatNat 2025.

L’impact du réchauffement climatique
Outre les stratégies commerciales des assureurs, un autre facteur majeur explique ces disparités tarifaires : l’impact croissant du réchauffement climatique sur la sinistralité. La dispersion des tarifs va s’accentuer en fonction de l’exposition des biens aux événements climatiques.
En effet, le régime CatNat, qui indemnise les victimes de catastrophes naturelles, ne couvre qu’une partie de ces risques. Les assureurs doivent donc ajuster leurs tarifs en fonction des spécificités locales (grêle, neige, tempêtes, inondations, sécheresse, retrait-gonflement des argiles…).
Les assureurs vont donc affiner leurs tarifs en fonction de nombreux critères comme :
- Le type de logement : appartement ou maison, plus vulnérable aux intempéries
- La taille du logement ;
- Le statut de l’assuré : propriétaire ou locataire
- L’étage où se situe le bien, les étages les plus élevés étant moins sujets à certains risques comme les inondations
- L’ancienneté de la construction.
Des critères qui vont par conséquent accentuer les écarts entre les contrats.
Dernier point important, les mutuelles sans intermédiaires (MSI), qui vendent directement leurs contrats sans passer par des courtiers, sont particulièrement touchées par la présence de biens immobiliers sous-tarifés dans leurs portefeuilles clients.
Ces biens, souvent situés dans des zones à risque génèrent une sinistralité élevée, mais leurs primes ne reflètent pas toujours cette réalité. Ces assureurs vont donc réviser fortement leurs tarifs pour éviter les déséquilibres financiers et limiter les résiliations.
Comment limiter la hausse des prix ?
Si cette hausse des tarifs semble inévitable, il est possible néanmoins d’anticiper et de limiter l’impact de ces augmentations. Pour cela, il faut :
- Comparer : utiliser un comparateur en ligne permet d’identifier l’assureur proposant la meilleure assurance auto ou habitation au meilleur prix selon son profil
- Adapter les garanties : supprimer les options superflues et ajuster les franchises
- Regrouper ses contrats auto et habitation pour bénéficier de réductions ou, au contraire, faire jouer la concurrence grâce aux tarifs d’appel
- Sécuriser son habitation et prévenir les risques climatiques : des travaux de prévention peuvent limiter la sinistralité et donc les hausses de prime
- Faire valoir sa fidélité auprès de son assureur pour négocier une réduction, surtout si aucun sinistre n’a été déclaré, et signaler les travaux de rénovation réalisés.
Être proactif et réaliser une veille régulière des différents tarifs assurance habitation, ou auto, disponibles sur le marché, sont essentiels pour optimiser son budget et limiter les hausses de primes.