Smartphone au volant : quand un message peut coûter la vie (ou un malus)
Ce n’est pas une surprise mais c’est désormais prouvé par la science : un conducteur qui lit ses notifications sur son smartphone, double le risque d’accident. L’étude scientifique réalisée par Assurance Prévention, vient d’être dévoilée alors qu’une grande partie des Français se préparent à prendre la route pour les vacances. Quelles sanctions légales encourt un conducteur en cas d’accident ? Quel serait l’impact sur sa prime d’assurance auto ?
Les dangers du smartphone au volant
Assurance Prévention, l’association de France Assureurs dédiée à la prévention des risques du quotidien, vient de publier sa septième étude sur les facteurs altérant la vigilance au volant.
Le test comparait 3 parcours de 30 minutes simulant une conduite en ville, sur une route départementale et sur l’autoroute :
- Le premier trajet autorisait un usage naturel du téléphone, posé sur un support ;
- Le deuxième trajet simulait une conduite sans téléphone apparent ;
- Le troisième trajet a été ponctué d’une dizaine de notifications pushs SMS et WhatsApp
Parmi les conséquences de l’usage du téléphone sur la conduite, on note :
- L’augmentation du temps de réaction et de freinage ;
- La difficulté à garder le véhicule dans la voie de circulation ;
- La difficulté à maintenir une vitesse adaptée ;
- Une perte de conscience de l’environnement dans lequel on se trouve ;
Les résultats de l’étude sont sans surprise : un conducteur qui regarde les notifications de son smartphone quitte la route des yeux 6 minutes par heure. Une habitude dangereuse qui est à l’origine de 24 % des accidents corporels. On estime que l’usage du téléphone au volant multiplie par 3 le risque d’accident. La lecture d’un message multiplierait ce risque par 23.
Quelles sanctions en cas d’accident ?
Pour rappel, il est interdit de tenir dans sa main son téléphone lorsque l’on conduit. De même, depuis juillet 2015, les oreillettes ou tout autre dispositif audio sont également interdits. Les conducteurs tenant leur téléphone en main risquent une amende de 135 € et un retrait de 3 points sur leur permis de conduire.
Dans le cas où le conducteur commettrait une autre infraction au code de la route, tout en utilisant son téléphone, il risque la rétention immédiate de son permis de conduire qui pourra être suivie par une suspension administrative du permis de conduire pouvant aller jusqu’à 6 mois.
Ces observations sont également valables pour les kits “mains libres”. Seuls les dispositifs intégrés au véhicule, ou au casque, sont autorisés.
L’impact d’un accident sur sa prime d’assurance auto
En cas d’accident, non seulement vous mettez en danger votre vie et celle des autres mais vous risquez de voir votre prime d’assurance majorée. C’est ce que l’on appelle le système de bonus-malus.
En l’absence d’accident ou d’infraction au code de la route, le conducteur bénéficie d’un bonus : sa prime d’assurance diminue. En revanche, en cas d’accident dont il est totalement ou partiellement responsable, ou en cas d’infraction, il écope d’un malus et voit sa prime augmenter. Ce mécanisme repose sur le coefficient de réduction-majoration (CRM), également appelé bonus-malus, qui évolue chaque année entre 0,50 (bonus maximum) et 3,50 (malus maximum).
En plus de la formule choisie, des garanties souscrites, du type de véhicule et du lieu de résidence, le calcul du bonus-malus permet aux assureurs d’ajuster chaque année le tarif de l’assurance auto de ses assurés. Ce coefficient, reflet du comportement au volant, joue un rôle clé dans la détermination de la prime.
Pour trouver la meilleure assurance auto, il est essentiel d’être transparent sur son coefficient bonus-malus : les assureurs peuvent le vérifier lors de la souscription et l’utiliser pour adapter leur offre au profil de l’assuré.