Passoires thermiques : quel est l’impact de votre isolation sur votre facture d’énergie ?
Cette semaine les températures en France s’affolent : jusqu’à 41°C mardi et 16 départements ont été placés en vigilance rouge. Avec le réchauffement climatique, les épisodes caniculaires sont plus nombreux et certains logements se transforment en bouilloire thermique. La qualité de l’isolation devient un enjeu crucial, pour le confort, mais aussi pour le portefeuille. LeLynx.fr, comparateur d’énergie, fait le point sur l’impact de votre isolation sur la facture d’énergie.
Passoire thermique : 15% des logements concernés
Au 1er janvier 2024, sur 37 millions de logements en France, 5,8 millions sont classés comme des “passoires thermiques” soit 15,6 % du parc immobilier.
On parle de passoire thermique quand un logement est particulièrement énergivore, c’est-à-dire qu’il consomme énormément de chauffage et/ou est très mal isolé. Cela ne signifie pas pour autant que le logement est insalubre. Dans la majorité des cas, il s’agit de vieux bâtiments construits avant 1975.
Ces logements se voient attribuer une étiquette F et G par le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE). Un document obligatoire pour toute location ou vente de bien immobilier.
Les signes à repérer et l’impact sur vos dépenses énergétiques
Un logement est considéré comme une passoire thermique si, malgré le chauffage, vous ne ressentez pas de confort thermique. Ce sentiment d’inconfort s’accompagne souvent d’une facture d’électricité, ou de gaz, salée ! Ces logements, très énergivores, entraînent de lourdes dépenses en hiver pour le chauffage et de climatisation l’été, lorsqu’ils en sont équipés.
Autre signe qui ne trompe pas : l’humidité. Condensation sur les vitres, taches sur les murs, peinture qui s’écaille, murs humides… Ces signes traduisent une mauvaise isolation, typique des passoires thermiques.
En France, 60 % des passoires thermiques sont des maisons individuelles dont près de la moitié mesure entre 60 et 100 mètres carrés. Le parc locatif privé et les propriétaires occupants sont les plus concernés. Les zones les plus touchées sont la Creuse, le Cantal, l’Île-de-France et les départements de la “diagonale du vide”.
Bouilloire thermique : une notion non prise en compte dans le DPE
L’épisode de canicule que l’on vit actuellement met également en valeur les bouilloires thermiques. Des logements où il fait extrêmement chaud l’été . On n’en compte pas moins de 40 % en Île-de-France selon L’Alliance des industriels de l’électrique et du numérique dans le bâtiment. En moyenne, en période de forte chaleur, il peut faire jusqu’à 10 °C de plus à l’intérieur qu’à l’extérieur. Sur les 350 décès recensés en Île-de-France à cause de la chaleur, la grande majorité d’entre eux ont lieu dans les lieux d’habitation.
Comment rénover une passoire thermique ?
Pour remédier à ce problème, il est essentiel de faire réaliser une série de travaux de rénovation : isolation des murs, du toit et des planchers ; optimisation des systèmes de chauffage et de climatisation, installation d’un système de ventilation, remplacement des fenêtres…
L’impact de tels travaux sur la facture d’énergie est loin d’être négligeable. En 2025, 49 % des utilisateurs ayant comparé les fournisseurs d’énergie sur LeLynx.fr et qui ont déclaré vivre dans un logement mal isolé, ont payé en moyenne 2 808 € de facture d’énergie. Une bonne isolation thermique peut réduire ces dépenses de 25 % ou plus, tout en améliorant drastiquement le confort thermique dans son logement.
Pour aller plus loin dans les économies, utiliser un comparateur de fournisseurs de gaz ou de fournisseurs d’électricité permet d’optimiser encore sa facture énergétique.