Les médecines douces : une prise en charge complémentaire au sein des hôpitaux
Depuis plusieurs années déjà, les médecines douces, ou alternatives, ont fait leur apparition dans les hôpitaux afin d’offrir des soins complémentaires aux patients qui le désirent. Face à ce phénomène, les mutuelles santé s’adaptent et proposent des offres qui incluent le remboursement pour ces soins.
Une intégration progressive dans les établissements hospitaliers
Acupuncture, hypnose, sophrologie, … Ces pratiques peuvent aider à soulager certains maux et soutenir des traitements parfois lourds à supporter.
À la médecine conventionnelle, appelée allopathique, s’oppose généralement la médecine douce ou médecine alternative. Jusqu’à récemment, ce genre de pratiques n’était d’ailleurs pas remboursé par l’assurance santé des malades.
Pourtant, depuis 2010, cette médecine alternative vient compléter les soins réalisés à l’hôpital dans de nombreux services et plus particulièrement en oncologie, néonatologie, gynécologie-obstétrique ou en soins palliatifs.L’objectif premier est d’utiliser des alternatives pour soulager la douleur, c’est le cas de l’homéopathie en oncologie qui peut être un bon remède sans risque d’interaction médicamenteuse, de l’hypnose comme alternative à certaines anesthésies ou encore de l’acupuncture pour soulager des douleurs chroniques ou rendre des contractions plus efficaces au moment de l’accouchement.
Même si leur efficacité est difficile à prouver scientifiquement, une majorité des patients ressent une amélioration.
Des mutuelles santé qui répondent à ces nouveaux besoins
Ces médecines alternatives ne font l’objet d’aucun remboursement par la Sécurité sociale bien qu’elles rencontrent de plus en plus de succès auprès des patients. C’est pourquoi désormais, de nombreuses assurances proposent un remboursement des médecines douces partiel ou complet soit sur la base d’un forfait annuel, soit en remboursant un nombre limité de séances par an.
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De nouvelles pratiques qui ne doivent pas remplacer la médecine traditionnelle
Si l’homéopathie, l’ostéopathie, l’acupuncture et la naturopathie font partie des alternatives les plus connues, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) reconnaît aujourd’hui plus de 400 médecines non conventionnelles à travers le monde.
En ville comme en zone rurale, la médecine alternative est de plus en plus recherchée par les patients qui souhaitent bénéficier de solutions moins invasives, de soins plus doux, ou pour pallier le manque de professionnels de santé dans les déserts médicaux, un enjeu majeur de santé publique en France.
Plébiscitées pour leur approche plus naturelle, les médecines douces restent néanmoins entourées d’un certain scepticisme et suscitent de nombreuses polémiques. La fin du remboursement des médicaments homéopathiques par l’Assurance Maladie en 2022 en est un exemple révélateur, même si les consultations avec un médecin homéopathe restent, quant à elles, encore partiellement prises en charge.
L’encadrement juridique insuffisant autour de ces différentes pratiques alternatives ouvre parfois la porte à des dérives, voire à des pratiques dangereuses pour les patients. C’est pourquoi il est essentiel de consulter un professionnel de santé qualifié et garder à l’esprit que ces médecines alternatives viennent en complément à la médecine conventionnelle, et non comme des substituts.