Le contrôle technique évolue dès début 2026
Le contrôle technique évolue afin de mieux prendre en compte les risques liés à certains airbags défectueux. Face à ces enjeux de sécurité, LeLynx.fr, comparateur d’assurance auto, fait le point sur les changements à connaître.
Contrôle technique : ce qui ne change pas
Le premier contrôle technique doit être réalisé dans les six mois qui précèdent le quatrième anniversaire de la première immatriculation. Ensuite, il doit être refait tous les deux ans. Il est aussi obligatoire lors de la vente d’un véhicule, avec une tolérance si le contrôle date de moins de six mois.
Le contrôle doit être effectué dans l’un des 6 800 centres agréés. Il donne lieu à un procès-verbal. Ce document regroupe les vérifications (éclairage, freinage, suspensions, pneumatiques, émissions polluantes, etc.) ainsi que le résultat du contrôle.
Si le résultat est favorable, rien à signaler. Le conducteur repart pour deux ans. Si le résultat est défavorable, il existe deux niveaux de défaillances.
Si une défaillance majeure est constatée, elle peut présenter un risque pour la sécurité. Vous disposez alors d’un délai maximal de deux mois pour effectuer les réparations nécessaires.
En cas de défaillance critique, le véhicule représente un danger immédiat pour le conducteur ou pour l’environnement. Il peut être placé en procédure dite « Stop Drive ». Concrètement, il n’a plus le droit de circuler dès le lendemain du contrôle technique. Dans les deux cas défavorables, une contre-visite est obligatoire pour valider le contrôle.

Airbags Takata : le contrôle technique change de dimension
Le scandale industriel Takata, qui a déjà fait vingt morts en France, continue d’impacter une large partie du parc automobile. Il resterait encore 1,3 million d’airbags à remplacer. Pour réduire plus vite le risque lié à ces équipements défectueux, le gouvernement veut s’appuyer sur le contrôle technique. L’objectif est d’accélérer les remplacements, avec une volonté d’en finir sous 24 mois.
Conséquence : dès le 1er janvier 2026, un rappel constructeur pourra, pour la première fois, entraîner une sanction lors du contrôle technique. Si le rappel est dit « simple », il sera seulement indiqué à titre informatif.
En revanche, un rappel jugé « grave » pourra déclencher une défaillance critique. Avec, à la clé, une immobilisation du véhicule et une contre-visite.
Dans le cas Takata, les rappels peuvent être « simples » ou « graves ». Tout dépend de la marque, du modèle et parfois de la région d’habitation. Si le propriétaire n’a pas reçu de courrier (par exemple après l’achat d’un véhicule d’occasion), il peut consulter les sites mis en place par les constructeurs. Cela permet de vérifier si son véhicule est concerné, avant de se présenter au contrôle technique.
En cas de rappel « grave », le gouvernement a aussi demandé aux centres de faire preuve d’indulgence, notamment sur l’aspect financier lors de la contre-visite, qui reste toutefois à la charge du conducteur.
Un contrôle technique non valide peut aussi avoir des conséquences côté assurance auto. En cas d’accident impliquant un véhicule présentant une défaillance critique non réparée, l’indemnisation peut être remise en cause si le défaut est lié au sinistre. D’où l’importance de circuler avec un véhicule conforme et de disposer d’une assurance auto adaptée.