En cas de problème de santé à la suite d’une maladie ou d’un accident, vous pouvez être déclaré comme invalide. Dans certains cas, cela peut même vous empêcher de continuer à exercer votre activité professionnelle. Qu’est-ce qu’une maladie invalidante ? Quelles sont les aides prévues ? Réponses avec LeLynx.fr.
Qu’est-ce qu’une maladie invalidante ?
La plupart du temps invisible, une maladie invalidante est une affection de longue durée (ALD). Elle peut être chronique ou évolutive.
Les maladies invalidantes constituent un réel handicap pour les personnes qui en sont atteintes. En effet, elles entraînent une réduction des capacités. Les maladies invalidantes ont ainsi un impact sur la vie privée mais aussi professionnelle, ce qui nécessite un aménagement au niveau de la quantité de travail, des horaires et de l’intensité des tâches à effectuer. Selon la situation d’invalidité de la personne, ces maladies peuvent même empêcher l’exercice total de l’activité professionnelle.
3 catégories d’invalidité
Vous êtes reconnu invalide si votre capacité de travail et de gain est réduite d’au moins 2/3 (qui correspond à 66 %) suite à un événement d’origine non professionnelle.
Pour rappel, on compte 3 catégories d’invalidité :
- Catégorie 1 : la personne est capable de travailler mais a des horaires réduits à cause d’une forte diminution de ses capacités ;
- Catégorie 2 : la personne n’est plus capable de travailler bien qu’elle conserve un minimum d’autonomie ;
- Catégorie 3 : la personne n’est plus capable de travailler et a besoin de l’aide d’une tierce personne pour exercer des actes de la vie quotidienne.
Quelles sont les maladies conduisant à une invalidité ?
On reconnaît plusieurs maladies invalidantes. En voici quelques-unes :
- Le cancer ;
- Les maladies cardiovasculaires ;
- Le SIDA ;
- Le diabète ;
- L’asthme ;
- L’hypertension artérielle ;
- Les hépatites ;
- La sclérose en plaques ;
- L’épilepsie ;
- La narcolepsie ;
- La maladie de Parkinson ;
- La maladie de Crohn ;
- Les troubles musculo-squelettiques ;
- Le trouble du déficit de l’attention (TDA) ;
- L’autisme ;
- La dépression.
À noter que cette liste des maladies invalidantes n’est pas exhaustive.
Maladie invalidante : quelles sont les aides ?
La pension d’invalidité
Lorsque vous avez une maladie invalidante et que vous êtes donc reconnu comme invalide, la Sécurité sociale vous verse une pension d’invalidité. Cette dernière permet de compenser la perte de vos revenus.
Le montant de la pension d’invalidité dépend de deux critères, à savoir :
- Votre catégorie d’invalidité (catégorie 1, 2 ou 3) ;
- Votre salaire moyen de vos 10 meilleures années d’activité.
Pour vous aider à y voir plus clair, voici un tableau des montants de la pension d’invalidité selon la catégorie de la personne atteinte d’une maladie invalidante :
Catégorie d’invalidité |
Pourcentage du salaire moyen |
Montant mensuel minimum de la pension d’invalidité |
Montant mensuel maximum de la pension d’invalidité |
Catégorie 1 |
30 % |
297,20 € |
1 028,40 € |
Catégorie 2 |
50 % |
297,20 € |
1 714 € |
Catégorie 3 |
50 % (majoré de 40 % pour la majoration d’une tierce personne) |
1 443,88 € |
2 860,69 € |
La rente d’invalidité de la prévoyance santé
Si la pension d’invalidité versée par l’Assurance maladie permet de compenser une perte de salaire, elle n’est pas toujours suffisante. Il peut donc être utile de souscrire un contrat de prévoyance santé contenant la garantie prévoyance invalidité. En effet, celle-ci s’ajoute à la pension de l’Assurance maladie et est versée jusqu’à votre retraite.
L’Allocation aux adultes handicapés (AAH)
Dans certains cas, vous pouvez également bénéficier de l’Allocation aux adultes handicapés (AAH) si vous avez une maladie invalidante. Pour cela, vous devez envoyer une demande auprès de la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH) près de chez vous. C’est la Commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH) qui évaluera ensuite votre taux d’incapacité et déterminera si votre maladie vous permet de toucher l’AAH.
Par ailleurs, vous devez remplir plusieurs conditions :
- Être âgé de plus de 20 ans (ou de plus de 16 ans si vous n’êtes plus à la charge de vos parents) ;
- Être de nationalité française et résider en France de manière permanente ;
- Avoir des ressources qui ne dépassent pas le montant maximum de l’AAH.