Alcool : des médecins proposent d’instaurer un prix minimum de vente
Des médecins et spécialistes de santé proposent 10 mesures pour protéger des risques de l’alcool. L’instauration d’un prix minimum de vente figure parmi les idées soumises au gouvernement.
L’alcool n’a pas fini de faire débat. Après avoir publié une tribune rappelant les dangers de l’alcool dans le Figaro en mars, des médecins et spécialistes de santé publique réagissent à nouveau dans un communiqué. Son objectif : proposer « 10 mesures efficaces pour protéger des risques de l’alcool ». Les signataires lancent notamment l’idée de définir un prix minimum de vente par unité d’alcool et de taxer les boissons proportionnellement à leur contenu en gramme d’alcool.
Parmi les autres mesures soumises, on trouve :
- Une meilleure indication de la quantité en grammes d’alcool et de sucre sur les contenants ;
- Le remplacement de la mention « l’abus d’alcool est dangereux pour la santé » par la mention « l’alcool est dangereux pour la santé » ;
- L’interdiction de la publicité pour l’alcool.
Protéger des risques de l’alcool
La démarche des signataires ne s’inscrit pas dans une optique d’interdiction de l’alcool, qui pourrait porter préjudice au secteur viticole, mais de prévention. Les médecins et spécialistes rappellent en effet qu’ils ne contestent pas l’alcool, et notamment le vin, en tant qu’élément majeur du patrimoine français, mais que leur rôle est de témoigner des « risques de l’alcool ».
Pour rappel, ces risques sont réels. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : l’alcool est responsable de 49 000 décès par an et de 15 000 cancers, soit la 2ème cause de mortalité évitable après le tabac. La France demeure un pays où le niveau de consommation d’alcool est élevé, avec en moyenne presque 12 litres d’alcool par an et par habitant.