Depuis 1996, certaines interventions effectuées par les pompiers sont payantes. Destruction d’un nid de guêpes, récupération d’un chat en haut d’un arbre, déblocage d’un ascenseur… les requêtes jugées non urgentes peuvent désormais faire l’objet d’une facturation spécifique.
Dans quels cas les interventions des pompiers sont payantes ?
L’intervention des pompiers est un service public gratuit et universel. Mais face à la surcharge de travail et à un nombre croissant d’appels, des Services Départementaux d’Incendie et de Secours (SDIS) ont fait le choix de rendre payantes certaines de leurs missions les moins urgentes depuis 1996. Cette décision n’est à ce jour pas généralisée à tout le territoire français : seuls quelques départements y adhèrent, à l’instar des Yvelines, du Val d’Oise, de la Moselle ou encore de la Haute-Savoie.
Selon la gravité de la situation, le déplacement des pompiers peut être facturé au bénéficiaire de l’intervention avec plus ou moins de fermeté. En effet, les soldats du feu sont régulièrement contactés, non pour maîtriser un incendie, mais par simple « réflexe », alors même que leurs compétences n’entrent nullement en jeu. On retrouve parmi ces situations considérées comme non urgentes :
- La destruction de nids d’insectes (mieux vaut appeler un apiculteur
pour récupérer un nid d’abeilles, par exemple) ; - L’ouverture d’une porte bloquée ;
- Le transport à l’hôpital (hors urgence) ;
- Un ascenseur bloqué ;
- La capture d’animaux de compagnie échappés ;
- L’enclenchement d’une alarme…
Cette liste n’est pas exhaustive, mais fait apparaître une constante : chacun de ces actes peut être pris en charge par un professionnel spécialisé (serrurier, ambulancier, ascensoriste…).
Les missions propres aux pompiers : toujours gratuites
Lorsque la vie d’une personne est menacée ou mise en danger, l’intervention des pompiers reste évidemment systématiquement gratuite. Cette règle d’or est définie par l’article L1424-2 du Code général des collectivités territoriales. Elle couvre les cas :
- D’incendies ;
- D’accidents de la circulation ;
- De secours aux victimes ou d’aide aux personnes en danger ;
- De risques technologiques (explosion, accident industriel…).
Par ailleurs, il arrive que suite à l’intervention des pompiers, des dégâts matériels soient engendrés dans le logement (destruction de porte, dégât des eaux…). Encore une fois, la victime – qu’elle soit locataire ou propriétaire – n’a rien à débourser : son contrat d’assurance habitation prend en charge toutes les conséquences résultant de l’incendie.