Porte qui claque, vol de clé, serrure abîmée… et voilà qu’on ne peut plus rentrer chez soi ! Une seule solution : demander l’intervention d’un serrurier, au risque de payer une facture salée. Avant de décrocher son téléphone, mieux vaut contacter sa compagnie d’assurance habitation. Une prise en charge est parfois possible, sous certaines conditions. Explications.
Quand il est impossible de mettre la main sur son trousseau de clés, il est tentant d’appeler en urgence un serrurier. Seulement, ce réflexe peut faire perdre toute chance d’indemnisation. En effet, les assurances habitation exigent très fréquemment que seuls les professionnels membres de leur réseau de partenaires interviennent auprès des assurés pour un dépannage serrurerie.
Avant de contacter un serrurier, ayez donc toujours le réflexe d’appeler votre assureur ! Celui vous indiquera la meilleure marche à suivre, et sera notamment apte à vous dire :
Si votre contrat inclue une option « dépannage d’urgence à domicile« , nécessaire pour bénéficier d’une prise en charge ;
Si cette option nécessite de contacter un serrurier en particulier pour être indemnisé, ou si vous pouvez au contraire contacter le professionnel de votre choix.
Vous êtes locataire ? Contactez également votre assureur habitation ! Votre propriétaire ne pourra pas vous venir en aide. En revanche, vous devez l’informer de cette situation.
La garantie dépannage d’urgence est tout aussi indispensable qu’en appartement qu’en maison ! Elle est par ailleurs très intéressante si vous êtes propriétaire non-occupant et que l’un de vos biens reste inoccupé un certain temps.
L’option dépannage d’urgence à domicile
Vérifier que l’option « dépannage d’urgence à domicile » figure parmi les clauses du contrat constitue est une étape essentielle. Sans ce précieux sésame, impossible de bénéficier d’une prise en charge. Cette protection comprise dans certains contrats d’assurance multirisque habitation couvre tous les accidents domestiques qui nuisent au maintien du logement. Elle intervient dans les situations suivantes :
La perte de clés ;
Le vol des clés (qui peut ici nécessiter un changement de serrure par sécurité) ;
La casse d’une clé dans la serrure.
Systématiquement plafonné par les compagnies d’assurance, le montant de la prise en charge doit figurer noir sur blanc dans les contrats multirisque habitation.
Les limites de la prise en charge
Les frais de serrurier sont réputés pour être particulièrement onéreux : il faut compter en moyenne 90€ à 140€ pour débloquer une porte et 150€ à 300€ pour le remplacement du cylindre de la serrure. La nuit ou le weekend, ces prix peuvent grimper en flèche. Or, les assureurs prennent rarement en charge la totalité de ces interventions.
Dans le cadre d’un cambriolage par exemple, il y a fort à parier que l’assuré devra s’acquitter d’une franchise. Pour un dépannage, les compagnies d’assurance se contentent souvent de couvrir les frais de déplacement ou la première heure d’intervention : le reste (main d’œuvre et pièces) étant à la charge de l’assuré.
Le meilleure moyen d’éviter les problèmes d’usures ou de mauvaise facture, c’est encore de choisir et poser une serrure de qualité !
Propriétaire ou locataire : qui paie les frais de serrurerie ?
Remplacement de la serrure, le graissage des gonds, le déverrouillage d’une porte claquée, réparation d’une poignée… c’est en fait la nature de l’intervention du serrurier détermine à qui, du locataire ou du propriétaire, revient la prise en charge.
On distingue généralement deux cas de figure :
Si la vétusté de l’installation est en cause ou si le bâti de la porte est dégradé, il revient au propriétaire de couvrir les frais de serrurier ;
Autrement, la locataire est responsable de l’entretien du logement et doit, par conséquence, régler tout ce qui s’y rapporte.
Claire est l'auteur de cette page. Pour en savoir plus sur notre équipe de rédaction, cliquez ici.