Et si le coût de l’assurance emprunteur était supérieur à celui du crédit ?
Malgré les évolutions législatives sur l’assurance emprunteur, les banques gardent toujours un avantage conséquent sur la concurrence. Cependant, les taux de crédit immobilier bas pourraient changer la donne.
C’est peut-être l’un des effets les plus inattendus des taux de crédits faibles du moment. En effet, cette chute vertigineuse a pour conséquence d’attirer l’œil des consommateurs puisque l’assurance de prêt immobilier représenterait désormais près d’un tiers du coût total du crédit.
« On en est quasiment au point où le coût de l’assurance est supérieur au prix du crédit dans le cas des assurances de groupes bancaires », assure aux Echos Astrid Cousin, porte-parole de Magnolia.fr. Dans ce sens, les consommateurs pourraient enfin changer d’avis et se lancer dans une délégation d’assurance, jugée auparavant fastidieuse et compliquée, mais dont les économies sont alléchantes.
Un cadre plus contraignant pour les banques
D’autant plus que la législation va dans le sens de ce changement de vision. Depuis le 1er juillet, la date d’anniversaire de signature de l’offre de prêt fait office de référence pour résilier son assurance crédit. Les banques ne peuvent donc plus aujourd’hui rebuter leurs clients avec un flou sur cette date.
Néanmoins, si les consommateurs commencent à se tourner vers la concurrence, les banques risquent elles-aussi de vouloir freiner toute tentative de changement afin de stopper les démarches. C’est la raison pour laquelle le sénateur Martial Bourquin, créateur de l’amendement du même nom, souhaite aller plus loin et sanctionner les banques ne respectant pas cette possibilité.