Crédit affecté ou prêt personnel : quel différence ?
Aujourd’hui, acheter comptant un véhicule neuf est un confort que peu d’automobilistes peuvent s’offrir. La grande majorité préfère étaler cet effort financier sur 24 mois, 48 mois, voire 60 mois en optant pour un crédit auto. Mais encore faut-il pouvoir faire son choix entre les dizaines d’organismes de prêt et leurs offres. En général, deux types de financement sont suggérés :
- Le crédit voiture affecté. Comme son nom l’indique, il est réservé à l’acquisition d’un véhicule et ne peut être utilisé pour aucun autre achat. En contrepartie de cette condition stricte, l’acheteur est sûr de ne débuter le remboursement du crédit qu’après réception du bien. En cas de vente annulée, l’emprunt est automatiquement suspendu. Dans le même ordre d’idées, un crédit non accordé entraîne l’annulation de l’achat. La protection est donc maximale pour l’emprunteur ;
- Le prêt personnel. Il s’agit ici d’un crédit à la consommation classique pour lequel il n’est pas nécessaire de justifier l’objet de l’emprunt. Si les conditions d’utilisation du prêt sont plus souples, l’acquéreur ne bénéficie en revanche d’aucune garantie.
Une fois la demande de crédit auto déposée, celle-ci doit être étudiée par l’établissement prêteur qui détermine la capacité de remboursement de l’emprunteur. En fonction de ses revenus et de sa situation (emploi, cadre familial…), le crédit peut être accepté ou refusé. Pour maximiser les chances de voir validée une demande, il est recommandé de limiter l’emprunt à 40 % de ses revenus annuels.
Réduire le coût d’un crédit auto
L’automobiliste qui contracte un crédit auto s’engage sur plusieurs années. Il est donc primordial que les conditions de cet emprunt soient attentivement discutées avec le prêteur:
- Faire un apport personnel. Certes, il reste difficile d’acheter une voiture comptant, mais verser un capital de départ est souvent une condition sine qua non pour obtenir un prêt auto à des conditions avantageuses. Suivant le montant de la somme investie par l’emprunteur, le crédit pourra être revu à la baisse, tout comme sa durée totale. De plus, un apport personnel constitue la preuve de l’implication financière de l’acheteur : la demande de prêt n’en sera que plus solide.
- Vérifier les taux d’intérêt. Pour anticiper les dépenses à venir, l’emprunteur doit s’intéresser au TEG (taux effectif global). Ce pourcentage reprend tous les types de frais (gestion du dossier, assurance de prêt…) de manière à refléter le coût total du crédit. Un organisme propose des taux d’intérêts particulièrement attractifs ? Mieux vaut passer son chemin, leurs formules n’incluent sûrement pas toutes les dépenses concomitantes au crédit.
- Comparer les offres. Concessionnaire, banque, société spécialisée… l’emprunteur est libre de faire jouer la concurrence pour trouver l’établissement qui correspond à son projet. Dans cette chasse à la plus belle offre, les packs « tout-en-un » incluant crédit, entretien, protection dommage et garantie constructeur doivent être examinés avec attention. Avantageux pour la plupart, certains ne comprennent pas de contrat d’assurance auto par exemple.
Après signature du contrat, l’emprunteur dispose de 7 jours pour se rétracter. Dans le cas où un acompte aurait été versé, le vendeur est tenu de le restituer dans les 8 jours suivants l’annulation de l’offre.
Une alternative économique : le leasing
Le leasing auto ou location avec option d’achat (LOA) est une solution à moindre coût pour ceux qui souhaitent ne pas s’engager à long terme. Le principe est simple : l’automobiliste règle chaque mois ou trimestre un montant défini pour pouvoir disposer d’une voiture neuve protégée par la garantie constructeur. Couramment, ces forfaits prennent aussi en charge les frais d’entretien et de réparation du véhicule. Au terme du contrat, le bénéficiaire peut soit restituer la voiture louée, soit l’acheter à un prix de vente attractif.