Une enquête de l’Autorité de la concurrence vient de révéler que près d’une voiture d’occasion sur deux vendue par un professionnel aurait été trafiquée. Retour sur les pratiques malhonnêtes les plus courantes et les astuces pour éviter de se faire arnaquer.
Première main illusoire
Faire passer un véhicule d’occasion pour une « première main » est une des tentatives d’escroquerie les plus communes, selon la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes). Le principe est simple : faire croire à l’acheteur que la voiture vient d’être mise en circulation, alors qu’elle vient simplement d’être immatriculée (l’attribution de plaques étant désormais unique et définitive en France).
Notre astuce
Pour contrer cette arnaque, demandez à vérifier le certificat de situation administrative du véhicule (document qui regroupe l’attestation d’absence d’inscription de gage sur véhicule et l’attestation d’absence d’opposition au transfert de la carte grise). Le vendeur a l’obligation de vous la fournir et vous y trouverez la date de première immatriculation réelle.
Kilométrage allégé
Autre escroquerie qui fait légion chez les revendeurs de voitures : la modification du compteur kilométrique. L’Autorité de la concurrence rapporte qu’une casse n’a pas hésité à vendre un véhicule avec 55 000 km au compteur, alors qu’il en avait en réalité… 347 000.
Notre astuce
Pour éviter de vous faire avoir, il est possible de demander à un concessionnaire de la marque d’examiner la voiture à la recherche de traces d’usure anormales. Autre astuce : épluchez les factures d’entretien du véhicule, le kilométrage précis y apparaît souvent.
Options pas optionnelles
Il arrive que certains vendeurs fassent passer des équipements de série pour des équipements optionnels onéreux. Climatisation, sièges en cuir, moteur, finitions… certains escrocs arrivent même à faire croire à leurs acheteurs que le véhicule est équipé d’options qu’il ne possède pas vraiment.
Notre astuce
Rendez-vous sur des sites officiels pour vérifier la cote du véhicule avant de vous lancer (un prix trop bas par rapport au marché doit vous mettre la puce à l’oreille). Vérifiez les équipements dont bénéficie la voiture en consultant l’historique des modèles du constructeur.
Contrôle technique fantôme
Enfin, une des arnaques les plus répandues reste le contrôle technique absent ou mensonger. Un vendeur doit obligatoirement fournir le certificat de CT au moment de la transaction, et non simplement le certificat de contre-visite, qui se contente de notifier les problèmes résolus.
Notre astuce
Exigez le procès-verbal initial du contrôle technique qui détaille tous les défauts éventuels du véhicule.
Victime d’une arnaque auto ? Ne baissez pas les bras ! Contactez l’Autorité de la concurrence, la police ou la gendarmerie pour obtenir réparation.